
Alep, la deuxième ville de Syrie, n’est plus sous le contrôle du régime de Bachar Al-Assad, a-t-on annoncé dimanche 1euh En décembre, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), quatre jours après le début d’une offensive éclair menée par une coalition de groupes hostiles au régime, menée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Sham (Organisation de libération du Levant) , HTC).
Ces groupes rebelles « contrôler la ville d’Alep, à l’exception des quartiers contrôlés par les forces kurdes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Rami Abdel Rahman, le directeur de cette ONG située au Royaume-Uni, qui dispose d’un vaste réseau de sources sur place. « Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, Alep échappe au contrôle des forces du régime syrien ».
Depuis mercredi, l’offensive a fait plus de 330 morts, selon l’OSDH, et suscite l’inquiétude de la communauté internationale. Ces violences sont les premières de cette ampleur depuis plusieurs années en Syrie, où une guerre dévastatrice a été déclenchée en 2011, impliquant des belligérants soutenus par différentes puissances régionales et internationales.
Avec le soutien militaire crucial de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah libanais, le régime de Bachar Al-Assad a lancé en 2015 une contre-offensive qui lui a permis de reprendre progressivement le contrôle d’une grande partie du pays, puis, en 2016, de la ville entière. d’Alep, le cœur économique de la Syrie. Un cessez-le-feu parrainé par Moscou et Ankara en 2020 a permis d’établir un calme précaire dans le nord-ouest du pays, où la province d’Alep borde le dernier grand bastion rebelle d’Idlib.
Soutien de l’Iran
L’offensive lancée mercredi a brisé cette trêve. Outre Alep, plusieurs localités du nord et du centre de la Syrie, notamment dans la province de Hama, sont passées ces derniers jours sous le contrôle de groupes rebelles, selon l’OSDH. « Les forces du régime ont réorganisé leurs positions militaires, établi de nouveaux points de contrôle à la périphérie de Hama et envoyé des renforts importants aux endroits stratégiques » dans le nord de la province, a rapporté dimanche le directeur de l’OSDH.
Le ministère syrien de la Défense a indiqué pour sa part que des unités de l’armée avaient “renforcé leurs lignes défensives avec divers moyens de tir, équipements et personnel”et combattu « groupes terroristes » pour empêcher toute avancée, alors que le président syrien assurait que son pays était capable “pour vaincre les terroristes”.
Le régime syrien a reçu dimanche le soutien de l’Iran, fidèle allié de la Syrie. « Nous soutenons fermement l’armée et le gouvernement en Syrie »a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avant son départ pour Damas. « L’armée syrienne va à nouveau vaincre ces groupes terroristes comme par le passé »a-t-il assuré, cité par l’agence officielle Irna. Depuis le début de la guerre civile en 2011, Téhéran est engagé militairement en Syrie, envoyant des conseillers, à la demande des autorités locales, pour soutenir Bachar Al-Assad.
L’armée turque, qui contrôle plusieurs zones du nord de la Syrie, a appelé vendredi à mettre ” FIN “ à “attaques” dans sa région, alors que l’armée russe avait annoncé bombarder des groupes « extrémistes » en Syrie en soutien aux forces du régime. L’OSDH a notamment fait état de raids aériens de l’armée russe avant l’aube samedi à Alep, un événement sans précédent depuis 2016.