Et quatre. Après avoir battu le Sturm Graz, le RB Salsbourg et le Sparta Prague, les joueurs du Stade Brestois ont remporté un nouveau succès dans leur campagne européenne en battant le PSV Eindhoven (1-0) à Guingamp, mardi 10 décembre, lors de la sixième journée de Ligue des champions.
Avec 13 points, Brest est provisoirement 5e du classement et peut viser une place dans les huit premiers de l’étape de championnat, qui se qualifiera directement pour les huitièmes de finale. Selon les probabilités mathématiques, le club breton est d’ores et déjà assuré de terminer parmi les vingt-quatre premiers et de concourir , du moins, en play-off.
« Ce n’est effectivement pas une petite réussite pour le club que nous sommes et c’est vrai qu’il y a beaucoup de fierté ce soir »a commenté l’entraîneur Eric Roy en conférence de presse.
Les spectateurs du stade du Roudourou, encore une fois très bruyant et vibrant, peuvent être heureux. Ils ont failli voir deux matches pour le prix d’un. Lors de la première période, Brest a encore fait le tour du « Doctor Championship et Mister Champions League » en montrant son meilleur visage, celui de la Coupe d’Europe, par opposition à ses prestations plus laborieuses en Ligue 1.
débauche d’énergie
Dès les premières secondes, le déchaînement d’énergie des Rouge et Blanc fut total. A chaque ballon touché par un joueur néerlandais, un ou deux Brestois se précipitaient sur lui, ne lui laissant aucun répit.
“On ne peut pas espérer pouvoir battre ce type d’adversaires, qui ont de l’expérience dans toutes ces compétitions, qui ont de l’expérience, qui ont les moyens, qui ont les joueurs, qui ont le talent… si on ne met pas cette intensité , cette agressivité qui nous caractérise”a justifié Éric Roy.
Balle au pied, les Finistériens ont également été très précis et très intelligents dans leurs sorties de balle. Mais les absences de leur maître à jouer Pierre Lees-Melou au milieu de terrain et de leur tour de contrôle Ludovic Ajorque devant, si précieux avec son jeu de déflexion, se sont fait sentir dans le dernier tiers du terrain. Hormis les trop nombreuses frappes croisées de Mahdi Camara (21e) et Maman Baldé (26e), toutes ces belles intentions restèrent vaines.
Ce sont même les hommes de Peter Bosz qui se sont créés les meilleures occasions mais ils se sont heurtés à Marco Bizot qui a rappelé le souvenir de son pays natal en réalisant un match énorme. Après une belle échauffement sur une frappe à ras de terre de Malik Tillman (12e), il réalise deux prodigieux arrêts réflexes sur une demi-volée d’Olivier Boscagli aux six mètres (20e) et sur une tête de Luuk De Jong (39ee), dont il avait déjà repoussé une tentative huit minutes plus tôt.
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Tous ces efforts ont fini par payer et le dernier quart d’heure de la première période a semblé interminable aux Brestois mais, comme ils ne font décidément rien comme tout le monde, c’est là qu’ils ont trouvé la faille. Sur un coup franc assez anodin, Baldé se jetait comme un affamé sur le ballon, De Jong le déviait involontairement et Julien Le Cardinal surgissait au second poteau pour finir d’un énorme coup de pied au fond des filets (1-0, 43e).e).
Le Real Madrid en janvier
Le deuxième acte porte très bien son nom car il s’agit d’un tout autre match – presque d’attaque-défense – mais, paradoxalement, les Bretons se montrent plus dangereux dans cette configuration. Du 46e minute, Baldé aurait pu faire le break mais manquait encore de précision, tandis que Flamingo stoppait sur sa ligne une tentative de Hugo Magnetti qui avait dribblé Walter Benitez (71ee), auteur, six minutes plus tard d’un sauvetage miraculeux devant Mathias Pereira-Lage (77e).
Bizot n’était pas en reste, réalisant une belle sortie devant Noa Lang (50ee) et surtout en détournant sur le poteau droit une frappe puissante de Ricardo Pepi (77ee).
Même le VAR est venu au secours des Bretons à la 67e minute où l’arbitre espagnol José Maria Sanchez a sifflé un penalty pour Eindhoven sur une main d’Abdoulaye Ndiaye avant de se rendre compte en regardant les images que le ballon avait d’abord rebondi sur sa cuisse.
Les Brestois, qui s’offrent un superbe cadeau de Noël en avance, pourront continuer à toucher les étoiles en janvier 2025, avec un match contre le Shaktar Donetsk, avant la grande finale de la phase de championnat : la réception du Real Madrid, son prestige, ses stars et ses quinze Ligues des Champions.