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Une seule mutation de l’hémagglutinine, l’une des protéines de surface du virus de la grippe aviaire H5N1 circulant actuellement chez les bovins, suffirait à rendre ce virus beaucoup plus capable de s’attacher aux récepteurs des voies respiratoires des humains, selon une étude. étude publiée dans la revue Science. Cela ne veut pas dire qu’une nouvelle pandémie est à nos portes, mais l’inquiétude vient de monter d’un cran parmi les spécialistes.
Une souche du H5N1 provoquant de graves infections chez les oiseaux a été observée en Amérique du Nord depuis 2021, et en 2024, elle a été repérée chez de nombreux bovins aux États-Unis. Quelques dizaines de travailleurs agricoles ont également été infectés sans développer de maladie grave, et il n’existe toujours aucune preuve de transmission de ce virus entre humains.
Mais l’étude est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation à la même position a été repérée dans la souche trouvée en novembre chez un adolescent de Colombie-Britannique, rendu gravement malade par l’infection. L’enquête de santé publique n’a pas permis de déterminer où elle a contracté le virus. On ne sait pas non plus si la mutation observée était présente lorsqu’elle a été infectée ou si elle est apparue lorsque le virus s’est multiplié dans son corps. La bonne nouvelle est qu’il ne semble pas s’être propagé à d’autres personnes.
Il n’existe donc aucune preuve pour l’instant que cette souche puisse se transmettre d’un humain à un autre. Et si tel était le cas, il faudrait encore que la transmission soit suffisamment fréquente pour provoquer une pandémie. Nous n’en sommes vraiment pas encore là.
Mais habituellement, expliquent les chercheurs de Scienceil faut plusieurs mutations dans la protéine de surface pour qu’elle change réellement son affinité pour les récepteurs d’une nouvelle espèce. Le fait qu’un seul petit changement semble suffire à rendre le virus plus capable de coloniser les voies respiratoires humaines – s’il est confirmé – n’est certainement pas une bonne nouvelle.
La bonne nouvelle
Le café, vraiment bon pour le coeur
Une étude confirme une nouvelle fois qu’une consommation modérée de café (environ trois tasses par jour) ou de caféine (environ 250 mg) réduit le risque de souffrir d’une maladie coronarienne ou d’un arrêt cardiaque. Pour quoi ? Les auteurs, des chercheurs chinois, apportent des réponses originales. Ils se sont intéressés au métabolome, c’est-à-dire à l’ensemble des petites molécules issues du métabolisme (comme les sucres, les acides gras ou les acides aminés) que l’on retrouve dans le plasma d’une personne. En utilisant les données métabolomiques de près de 200 000 personnes de la UK Biobank, ils ont découvert que la consommation de café et de caféine, à doses modérées, réduisait considérablement les quantités de métabolites associées à un risque cardiovasculaire accru. , comme ceux du mauvais cholestérol (LDL) ou des acides gras saturés. Les chercheurs recommandent d’explorer cette piste pour voir s’il serait pertinent de recommander la consommation de café pour se prémunir du risque cardiovasculaire.
Les données
40%
Au Canada, le risque qu’un problème dans la chaîne d’approvisionnement d’un médicament entraîne une pénurie de celui-ci est 40 % inférieur à celui des États-Unis, ont calculé des chercheurs de Pittsburgh. Leur étude, publiée dans la revue JAMAa examiné 104 rapports d’incidents de chaîne d’approvisionnement dans ces deux pays entre 2017 et 2021, dus par exemple à des pannes d’usines ou à des difficultés de livraison. Dans l’année qui a suivi ces incidents, 34 % d’entre eux ont entraîné des ruptures de stock au Canada, contre 49 % aux États-Unis. Autrement dit, le Canada est bien mieux organisé pour surmonter les aléas de la production pharmaceutique. Quand on se compare, on se console…
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