
Daniel Colling est né à Lorraine, le 26 mai 1946, à Luneville, une commune légèrement excentrique. Mais c’est du sommet de sa maison à Dives-sur-Mer (Calvados), très à l’ouest, qu’il avait encore rêvé d’un nouveau festival, “Cool”, imaginaire au milieu d’une bande de sable de la côte de la fleur, En face de sa jeunesse Nancy. Sans avoir le temps. Nous parlons au centre avec Daniel Colling, parce qu’il était le fondateur des Printemps de Bourges, en 1977. Pourquoi Bourges? Parce que le Cité Berruyère est le centre géographique de France. Et cela, selon Daniel Colling, «C’était une ville enclavée et Plouc. Je n’avais pas d’argent et je cherchais un endroit loin de l’éditeur de la variété. À l’époque, j’étais Turner avec Léo Ferré, Claude Nougaro, Anne Sylvestre, Malicorne, Baden Powell… » La mairie est alors communiste, et son ami, co-fondateur, Maurice Frot (1928-2004), est un parent de Léo Ferré.
Daniel Colling est décédé le lundi 27 janvier dans la région de Paris, avec un cœur défectueux. Du cœur, sous l’extérieur d’une poignée, il avait assez pour défendre les artistes qu’il aimait, en premier lieu Jacques Higelin ou Pierre Desprogés. Venant d’une famille d’allsaciens “exilés” en Lorraine après la défaite de 1870, l’homme avec un sourire franc – dents chanceux et des lunettes diffusées – a été monté à Paris en 1970. Il a créé avec des amis une entreprise de production et une publication, écouter si Il pleut, du nom d’un ruisseau coulant devant sa maison. Les artistes sont ensuite ignorés par les radios et les téléviseurs, Jacques Higelin, Bernard Lavilliers, Malicorne, François Béranger, Catherine Ribeiro, se sont lancés dans l’aventure.
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