C’est une véritable enquête que le Musée Rodin met en scène, dans l’exposition “Bodies in⸱visible: une enquête sur la robe de chambre de Balzac”, a exposé jusqu’au 2 mars. Quand, en 1891, la Société des gens de Letters of France a demandé à Auguste Rodin Pour créer un monument à la gloire de son co-fondateur Honoré de Balzac, l’écrivain était mort depuis près d’un demi-siècle. Comment restaurer au mieux sa silhouette? C’est cette quête que cette exposition explore. Cherchant à rechercher son travail aussi précisément que possible, le sculpteur a rassemblé des textes littéraires décrivant l’auteur et les témoignages de ceux qui le connaissaient, ainsi qu’une richesse d’iconographie – gravures, sculptures, moulages, etc. – représentant Balzac.
Rodin s’est également plongé dans les registres des tailleurs de l’époque pour trouver les mesures de l’homme corpulent qui mesuraient 1,68 mètre. On exposent divers articles reconstruits des vêtements de l’écrivain, y compris la veste et les bretelles de pantalon de tailleur, ainsi que diverses moulages en plâtre de Balzac fabriqués par Rodin, montrant la progression de son travail. La pièce maîtresse de l’exposition est une petite robe en plâtre conçue pour cacher le corps de Balzac – considérée comme déformée par ses contemporains. Achevé en 1898, l’imposante statue de l’écrivain a été rejetée par les commissaires, qui considéraient la représentation de l’homme des lettres trop disgracieuses. Il y a plusieurs bronzes de cette œuvre, dont l’une peut être vue dans les jardins du Musée Rodin, pour prolonger la visite.
“Bodies in⸱visibles: une enquête sur la robe de chambre de Balzac”, jusqu’au 2 mars, Musée Rodin.
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