Un syndrome si appelé “deuxième jour” toucherait certains amateurs de sports d’hiver au lendemain de leur arrivée sur les pistes de ski. Rassemble, les accidents sont cités comme conséquences potentielles dudit phénomène.
Chaque hiver, les médecins de montagne traitent les blessés en nombre en arrivant directement des pistes de ski. Selon les données de ces soignants, “les entorses et les fractures représentent près de 60% des lésions qui se sont produites pendant les accidents sportifs d’hiver”. La faute du “syndrome du deuxième jour”, comme plusieurs médias se demandent, y compris le parisien?
Les jambes douloureuses, la fatigue, l’équilibre précaire … Les manifestations de ce phénomène sont légères mais peuvent faire le deuxième jour d’un vacancier d’hiver. Et donc favoriser les blessures ou les accidents.
Ce syndrome “n’est pas vraiment spécifique au ski”, explique à bfmtv.com Bruno Burel, médecin sportif et vice-président de l’Union nationale des médecins sportifs (SNMMS-Santé).
“Lorsque vous pratiquez des activités sportives, vous travaillez des muscles”, a-t-il déclaré. L’effort peut provoquer des douleurs, des “micro-lésions” qui s’avèrent douloureuses le lendemain. Et surtout chez les personnes avec peu de sport ou moins habituées à travailler les muscles sollicités dans les sports d’hiver.
“Vous avez besoin d’une bonne hydratation après l’effort”
Mais le médecin voit également l’effet d’autres facteurs. En particulier le fait que le corps a besoin d’un certain temps pour s’acclimater à l’altitude des pistes – ce qui peut également provoquer un sommeil moins reposant. Une nuit moins bonne qui est mortellement accompagnée de fatigue et moins de bonnes performances sur les pistes.
“À l’altitude, nous déshydrater plus rapidement.
Veuillez noter que les accidents ne se limitent pas à ce célèbre deuxième jour. Dès la première pente, les athlètes sont soumis à un risque. “Nous voyons de nombreux accidents et évacuations du premier jour”, a assuré Dauphiné Libéré Nicolas Sauvage, directeur technique du Syndicat national des moniteurs de ski français.
Rien qu’à Haute-Savoie, 10 301 interventions pour sauver des skieurs ou des snowboarders ont été enregistrées par la préfecture de la saison 2023-2024. Des précautions doivent être prises pour éviter de rejoindre cette liste.
Les autorités publiques rappellent, par exemple, que le port de casque “réduit le risque de traumatisme crânien de 35%, voire 61% chez les enfants”. S’il n’est pas obligatoire, l’accessoire est fortement recommandé.