La méningite, qui a tué plusieurs personnes ces dernières semaines en France, a connu un trafic particulièrement important au début de 2025, par rapport aux autres années. Une résurgence qui est expliquée entre autres par un effet de rebond après la pandémie de Covid-19.
Un enfant de trois ans à Drôme, un adolescent de 17 ans à Narbonne … La méningite a tué plusieurs personnes ces dernières semaines en France. Cette maladie est l’une des infections ménincoques qui, selon le Pasteur Institute, “un taux de mortalité élevé (10%) et un fort potentiel épidémique”.
Les dernières données fournies à BFMTV montrent une augmentation des infections ménincoques invasives en France au début de 2025, par rapport aux autres années.
Les infections invasives ménincoques sont des infections hivernales et ont donc toujours un pic en hiver. Mais “cette année, le pic est très important”, selon le professeur Muhamed-Kheir Taha, chef du National Reference Center (CNR) des Méningocoques à l’Institut Pasteur.
Un nombre particulièrement élevé de cas en janvier
Le mois de janvier 2025 est le mois avec le plus grand nombre de cas avec le mois de janvier 2023, qui a été un record au cours des 15 dernières années, explique-t-il à BFMTV. Le CNR a identifié 93 cas d’infections à méningocoques en janvier 2025, contre environ 67 cas en janvier 2024 et 93 cas en janvier 2025. Du début à la mi-février, le CNR a énuméré une quarantaine de cas en France.
Chaque année, la France enregistre entre 500 et 600 infections de méningocoques graves.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette résurgence ces dernières années. Le professeur Muhamed-Kheir Taha souligne l’impact de la pandémie sur le ralentissement, puis la récupération de la circulation des infections ménincoques, y compris la méningite.
Immunité affaiblie par la covide
Pendant la période covide, grâce aux obstacles, “cette bactérie, comme de nombreuses bactéries avec transmission respiratoire, a cessé de circuler et, par conséquent, il y a moins de port” qui permet “de générer une immunité dans la population”, explique Muhamed-Kheir Taha sur BFMTV ce mardi.
“Nous sommes devenus en quelque sorte, au cours des deux années de covide, naïf immunologiquement. Et lorsque les bactéries sont retournées à circuler à la fin de 2022, nous avions (eu) une recrudescence dans les cas”, ajoute-t-il.
Un autre élément joue dans ce nombre de cas élevés: la grippe, qui “favorise l’infection invasive à Meningococcus”, selon Muhamed-Kheir Taha. L’infection virale comme la grippe “modifie les muqueuses, qui permet à Meningococcus de les traverser et de passer dans le sang, et ainsi de conduire à une septicémie et à une méningite”, a décrit le professeur Daniel Fleurt, spécialisé dans les maladies infectieuses et la vaccinologie, avec 20 minutes en 2023. Cependant, l’épidémie de grippe était très virulente cet hiver en France.
Prévention de la vaccination
L’Agence régionale de la santé (ARS) Auvergne-rhône-alpes se souvient que “La vaccination est le meilleur outil pour vous protéger des pathologies infectieuses”, y compris les infections invasives ménincoques. Depuis le 1er janvier, la vaccination contre les méningocoques ACWY et B est obligatoire pour les nourrissons.
La méningite méningococcique est traitée dans les antibiotiques. Le traitement antibiotique est également administré à des personnes qui ont été en contact avec une personne infectée. “C’est une maladie qui progresse très rapidement”, prévient BFMTV Muhamed-Kheir Taha, la difficulté étant qu’au début, les symptômes ne sont “pas très spécifiques”, avec de la fièvre ou de la fatigue.
Pour les nourrissons, l’assurance maladie recommande d’appeler 15 ou 112 si le bébé a un comportement inhabituel (mangeant, pleurs incessants, irritabilité, somnolence anormale), s’il refuse de manger, a un teint gris ou un teint gris ou un teint gris ou un teint gris ou semble marbré ou semble peu réactif à la stimulation. Chez les adultes, la méningite est également présentée par des maux de tête associés à l’intolérance à la lumière ou au bruit, au cou raide et aux symptômes neurologiques, tels que la somnolence.