Impliqués pour les dangers potentiels pour la santé, les respirateurs de Philips peuvent retourner sur le marché français, aucun risque ne se prouvant selon les autorités sanitaires.
“Une étape importante”. Impliqués pour les dangers potentiels pour la santé, les respirateurs de Philips peuvent retourner sur le marché français. Les autorités sanitaires l’ont annoncé le mardi 18 février, garantissant qu’aucun risque n’a été prouvé, mais certains patients sont préoccupés par une décision prématurée.
“Philips est autorisé à commencer à équiper de nouveaux patients (voiture) ont été obtenus suffisamment de garanties”, résumé avec l’AFP Thierry Thomas, responsable des dispositifs médicaux à la National Medicines Safety Agency (ANSM).
Le cas des respirateurs défectueux de Philips a duré plusieurs années. Le géant néerlandais avait annoncé en 2021 que certains de ces appareils, particulièrement utilisés dans l’apnée du sommeil, ont donné naissance à des particules susceptibles de provoquer de multiples problèmes de santé, dont les cancers, potentiellement.
Philips est ensuite retourné à ces déclarations, signalant finalement que les patients n’étaient pas exposés à une substance dangereuse.
Appareils remplacés
Mais plusieurs pays, dont la France, ont exigé le remplacement de dispositifs défectueux, utilisés par quelque 350 000 patients dans le pays et 1,5 million dans toute l’Europe.
C’est maintenant fait. Le groupe, qui a été très long dans le remplacement de l’avion concerné, est finalement arrivé à la fin de cette tâche en France. Par conséquent, l’ANSM l’autorise à prendre la vente de nouveaux appareils, interrompus pendant près de trois ans.
Interrogé par l’AFP, le groupe a salué “une étape importante”, réitérant ses affirmations selon lesquelles les études menées par lui avaient finalement démontré “aucun risque (…) pour la santé à long terme”.
La décision française est, en fait, de bonnes nouvelles pour Philips, qui est surtout connue pour ses appareils électroménagers, mais s’est résolument tourné vers le monde médical avec le rachat du groupe respirurable dans les années 2000.
Après avoir beaucoup souffert sur le marché boursier dans le cas de soutien, la société néerlandaise a déjà rassuré les investisseurs au printemps 2024 en atteignant les États-Unis un accord financier amical avec les patients.
“Le risque n’est pas prouvé”
Mais ses respirateurs sont actuellement interdits de vente sur le marché américain, lorsqu’ils pourront retourner en France, qui ne présente aucun risque pour la santé selon l’agence des médicaments.
“Le risque n’est pas prouvé, le risque n’est pas étayé, le risque n’est pas confirmé”, a insisté Thomas. Il a rappelé en particulier que le Comité scientifique de l’ANSM avait analysé les données fournies par Philips pour conclure que c’est l’absence d’une substance cancérigène.
L’Agence de la drogue a toujours été prudente dans sa communication autour des respirateurs de Philips, craignant que les patients cessent soudainement d’utiliser leur soutien, sans parler à leur médecin, tandis que les risques liés à l’apnée du sommeil sont, ils, bien prouvés.
Mais cette position convainc à peine les associations des patients. Certains craignent que les autorités sanitaires donnent à Philips trop rapidement une vérification de Blanc en lui permettant de retourner sur le marché français.
“Pandora Box”
“L’ANSM rouvre une boîte de Pandora: scientifiquement, ce n’est pas fini, tout n’est pas fermé”, a déclaré l’AFP Christian Trouchot, membre de la Fédération française des insuffisants respiratoires (FFAIR).
Il a notamment été surpris que l’agence autorise le retour des respirateurs de Philips, mais en même temps exige que le groupe lui communique les résultats d’une étude en cours pour déterminer si, dans la vie réelle, l’utilisation des appareils est associée à un plus un grand risque de cancer. Cependant, cette étude, menée aux États-Unis, ne sera achevée qu’en 2025.
“Supposons que les analyses soient extrêmement négatives pour Philips: nous aurons vendu ce matériel pendant des mois”, a déclaré Christian Trouchot, qui, plus largement, a regretté le silence du ministère de la Santé et a accusé l’ANSM de “douceur” depuis qu’elle a saisi le fichier en 2022.
À ses yeux, les autorités italiennes, par exemple, étaient plus rapides d’aller en justice lorsque Philips n’a pas pu remplacer ses respirateurs à temps. L’Agence de la drogue a avancé pour sa part qu’elle était la seule autorité européenne à prendre une décision de «police de la santé», c’est-à-dire une mesure ayant une valeur juridique, de mettre Philips avant ses obligations.
“L’action de l’ANSM était de maintenir une pression maximale sur Philips avec un suivi mensuel”, a déclaré Thierry Thomas.