Le National Aerobiological Surveillance Network a placé 79 départements de France en alerte rouge pour pollens ce mercredi 19 février.
À vos mouchoirs. Le risque d’allergie aux pollens est élevé sur les trois quarts du territoire selon la dernière évaluation du National Aerobiological Surveillance Network (RNSA). 79 départements sont en effet placés en alerte rouge ce mercredi 19 février. Ils étaient il y a 30 jours.
Seuls la Bretagne, la Normandie et la majorité des Hauts-de-France sont plutôt épargnées et ont un risque allergique jugé “moyen”.
“Ce sont essentiellement les conditions météorologiques qui sont décisives dans le programme et la dispersion des pollens”, explique Samuel Monnier, ingénieur à la RNSA. “Les températures douces, un peu de vent, un temps très ensoleillé, pas de pluie dans le programme … des conditions qui favorisent vraiment l’émission en grande quantité de pollens dans l’air et qui gênera grandement allergique”, abonde le spécialiste.
Un air de printemps est réparti sur le pays au milieu de la semaine avec des températures supérieures à la normale saisonnière. À partir de ce jeudi, et au moins jusqu’à dimanche, le thermomètre dépassera 10 ° C sur la moitié nord, et restera souvent au-dessus de 15 ° C sur la moitié sud.
Noisettes, aulnes, cyprès des cendres …
Dans le sud-ouest et le sud-est de la France, les allergies sont susceptibles d’être particulièrement sensibles aux pollens de Cupressacea-Taxaceae produits par les cyprès, les thuyas ou même le genévrier. Le pollen de cendres générera un risque moyen d’allergie, tout comme les mimosas dans le sud.
Les noisettes et les aulnes libéreront des pollens en grande quantité à travers le pays. Ces arbres “étaient déjà prêts à fleurir”, a déclaré Samuel Monnier. “Ils ont déjà publié quelques premiers pollens en janvier et début février, mais les quantités étaient encore assez faibles en raison du temps.” Les températures fraîches et les averses pluvieuses ont laissé des pollens peu de chance de marcher dans les airs.
Si le nord-ouest du pays présente toujours un risque d’allergie moyenne, la situation pourrait évoluer dans les prochains jours avec l’accentuation du redoux.
L’ingénieur RNSA nous dit qu’il n’est pas anormal “d’avoir de nombreux départements en rouge en février” parce que c’est “la période de floraison habituelle” de l’espèce mentionnée ci-dessus.
Cependant, il note que ces Les espèces prospèrent toujours “plus tôt et plus tôt”. La noisette par exemple libère des pollens en décembre pendant quatre ou cinq ans. “Il y a une douzaine ou vingt ans, nous ne l’avons pas du tout en décembre”. Une “précocité” qu’il relie à “des hivers très doux de ces dernières années”.