Cette grève de la faim sera suivie d’une manifestation le samedi 8 mars devant le ministère de la Santé. Actions soutenues par des syndicats qui témoignent du dévouement de ces médecins dans les services français.
300 médecins étrangers exerçant en France ont commencé une grève de la faim de trois jours ce mercredi 5 mars pour dénoncer la précarité de leur situation.
“Nous sommes sous-payés, près de trois à quatre fois, alors que nous faisons le même travail et que nous sommes avec des contrats précaires, limitées, renouvelables, nous ne sommes pas libres”, dénonce Mahmoud Kechout, psychiatre à l’hôpital Nanterre (Hauts-de-Seine), avec BFMTV.
“Praticiens indispensables”
La nationalité algérienne, il travaille en France depuis cinq ans. Comme lui, de nombreux praticiens diplômés en dehors de l’Union européenne déplorent cette précarité et demandent la régularisation d’un plus grand nombre d’entre eux. Parce que pour faire de l’exercice en France, ils doivent passer des tests de vérification des connaissances. Mais au cours de la dernière session, 20% des lieux qui devaient être alloués n’ont pas été accordés.
“Ils nous disent que les notes ne sont pas satisfaisantes, mais elle est fausse car nous nous retrouvons finalement avec les personnes 14 en moyenne juste parce que le jury a décidé de régler la barre plus haut pour une spécialité”, regrette Abdelhalim Benaidi, praticien associé en diabétologie et président de l’Association iPaddec.
Cependant, Emmanuel Macron avait demandé en janvier 2024 la régularisation du “nombre de médecins étrangers” qui “détiennent parfois les services de soins pour lutter contre la déinstructure médicale.
“Ces praticiens ont tendance à enchaîner les gardes, à faire tout ce qui est le plus désagréable, ce sont des praticiens qui sont essentiels”, confirme Christian Guy-Coichard, praticienne hospitalière et animateur du Doctors Collective de l’Union UFMICT-CGT.
Une démonstration est prévue ce samedi 8 mars avant le ministère de la Santé.