Le ministère de la Santé a annoncé que les “embryons de la FIV impliquant un donateur tiers et effectué” avant le 31 mars “ne sont pas affectés” par la nouvelle loi qui prévoit de détruire des gamètes anonymes.
Les spermatozoïdes et les ovocytes des dons anonymes ne peuvent plus être utilisés pour la fécondation in vitro (FIV) à partir du 31 mars en vertu de la loi sur la bioéthique, mais les couples pourront toujours utiliser leurs embryons existants, a décidé le gouvernement jeudi.
Après des décennies lorsque le principe de l’anonymat du donneur a prévalu, la perquisition du génitateur a été rendue possible par cette loi de 2021: Depuis son entrée en vigueur le 1er septembre 2022, le donneur de sperme ou le donneur d’ovocyte doit consentir à la divulgation future de son identité aux enfants qui découleront de ce cadeau.
Conformément à cette loi, progressivement mise en œuvre, un décret a établi la date limite pour l’utilisation de gamètes et d’embryons de donateurs anonymes le 31 mars. Par conséquent, des milliers d’embryons stockés ont dû être détruits, une situation dénoncée par les associations et les soignants ces dernières semaines.
“Leur utilisation pourrait limiter l’exercice du droit d’accès aux origines”
Face à ces préoccupations, le ministère de la Santé a annoncé jeudi dans un communiqué selon lequel “les embryons de la FIV impliquant un donateur tiers et effectués avant cette date ne sont pas affectés” par l’entrée en vigueur de la loi et seront donc préservés.
Cependant, “leur utilisation pourrait limiter l’exercice du droit d’accès aux origines” des enfants conçus par insémination artificielle ou FIV, qui peut désormais la majorité d’entre eux, demandent l’accès à leur identité ainsi qu’aux données non identifiantes en les ce qui concerne, poursuit-il.
“C’est pourquoi les centres d’assistance médicale pour la procréation (AMP) informeront pleinement les bénéficiaires de l’état de ces embryons”, a déclaré le ministère, spécifiant que “avant toute utilisation, un document atteignant ces informations leur sera soumis pour signature”.
“Le bon sens a fini par se terminer, et surtout l’intérêt du couple et le respect de leur projet, et en particulier le respect du contrat de consentement éclairé selon lequel ils ont été signés en temps voulu”, a réagi Samir Semaamah, professeur de médecine et de biologie reproductive et chef de service au Chu de Montpellier.
La nouvelle loi “n’a pas limité les nouveaux donateurs”
Le ministère de la Santé avait prévu de recevoir des professionnels vendredi, puis lundi les associations, afin de les informer de sa décision, mais il a dû précipiter son annonce après la publication d’un article dans le Daily Le Parisien rendant compte des associations.
Dans une chronique publiée le 19 février, la collective Bamp Association avait demandé au ministère “de revoir sa décision de destruction le 31 mars 2025” et de “donner aux couples et aux femmes” qui ont toujours un projet parental.
Depuis la création de berges de sperme et d’oeufs en 1973, il a été estimé que plus de 70 000 enfants sont nés grâce à des dons de gamètes.
L’entrée en vigueur de la loi “n’a pas limité les nouveaux donateurs”, assure l’agence de biomédecine.