L’Assemblée nationale étudie, à partir de ce lundi 10 mars, à première vue, un projet de loi visant à rénover la profession d’infirmière. Il vise à élargir les compétences de la profession, en particulier de lutter contre les déserts médicaux.
Création d’une “infirmière consultation”, droit sur ordonnance, nouvelles “missions”: l’Assemblée nationale examine le lundi 10 mars à la première lecture d’un projet de loi visant à rénover la profession d’infirmière, attendue pendant près de deux ans par la profession.
Ce texte doit “améliorer la reconnaissance” des 640 000 professionnels (actifs) en activité “, qui” dans notre système de soins régis par le monopole médical, se sentent souvent un peu oubliés, empêchés de travailler pleinement leurs compétences “, a déclaré le Rapporteur EPR Nicole Dubré-Chirat mercredi avant le Comité social.
La profession est depuis longtemps régie par un décret “rigide”, qui “énumère les actes autorisés, et est” peu en phase aujourd’hui “avec la réalité de la profession, a-t-elle poursuivi.
Lutter contre les déserts médicaux
Face à la désertification médicale, les infirmières, selon certains, pour résoudre certaines difficultés d’accès aux soins, ont été déléguées ces dernières années de plus en plus de tâches médicales (vaccination, réalisation des certificats de décès, suivis des patients chroniques pour les infirmières en pratique avancée …).
Promouvoir la vaccination, aider à prendre rendez-vous, vérifier l’adaptation de l’hébergement, les effets indésirables d’un traitement … ils garantissent également le “soutien mondial” sans être rémunéré pour souligner les syndicats.
Écrit avec l’ancien ministre de la Santé Frédéric Valletoux (Horizons) et modifié en comité, le projet de loi répertorie les “missions Socles”: la réalisation des soins infirmiers “curatifs, palliatifs, relationnels et destinés à la surveillance clinique”, surveillant le cours de santé des patients et leur “orientation”, “prévention”, notamment le dépistage et l’éducation thérapeutique, “les pairs et la recherche.
Autorisation de prescrire certains produits
L’évolution s’attendait, mais très critiquée par les syndicats des médecins, le texte crée une «consultation infirmière» et le concept de «diagnostic infirmier», termes généralement réservés aux professions médicales. Il donne aux infirmières l’autorisation de «prescrire» certains produits dont la liste sera définie par décret.
Par amendement, la Commission a ajouté une expérience, dans cinq départements, de “l’accès direct” aux infirmières sans ordonnance médicale, lorsqu’elle exerce dans un établissement de santé ou certaines structures multiprofessionnelles.
De nouveaux domaines de pratique sont également offerts aux infirmières en pratique avancée (IPA): Services de protection de la maternité et de l’enfance (PMI), de la santé scolaire et de l’aide infantile.
En comité, les députés ont largement adopté le texte, appelant parfois à aller plus loin. “La réévaluation de la profession ne pourra pas se faire sans travail sérieux sur la rémunération, la formation et la prise en compte de la pénitence”, a déclaré Karen Erodi (LFI).