Ce texte rassemble les capsules contenues dans notre newsletter politique, publiées tous les jours pendant la campagne électorale, à 17h00, vous trouverez un aperçu de quatre points sur les événements politiques de la semaine. Vous pouvez vous abonner ici.
Il est toujours curieux qu’une organisation dont la seule mission soit d’organiser deux débats de dirigeants à chaque élection fédérale – ce qui implique que ses membres ont un bon moment pour penser à leur entreprise – se retrouve conformément à deux de ses propres décisions quelques heures avant la présentation d’un débat.
Créée en 2018, la Commission indique sur son site Web qu’elle “continue de faire des débats un élément plus prévisible, fiable et stable des campagnes électorales fédérales”. Pour la prévisibilité et la stabilité, nous reviendrons: la Commission a annoncé peu avant 17 heures mardi qu’elle était en avance sur la présentation du débat en français mercredi, car les Canadiens de Montréal ont joué à 19 heures et que ce sera un match “important”.
Cette décision improvisée (l’idée de déplacer le débat avait été augmentée le même jour par le Bloc Québécois et le NPD) ne change pas le fait qu’il y aura un chevauchement des deux événements, de 19 h à 20 h, il convient de noter que le débat est ainsi hors de la niche de la “grande écoute” – à 18 h, les familles sont dans le ballon de retour et la préparation de la prétention. Heureusement, tout est écouté dans retardé … ce qui serait resté vrai si nous n’avions pas touché le niveau initial.
Il est presque divertissant de lire comment la commission (composée d’un comité consultatif de sept membres qui conseille un commissaire aux débats) explique son processus de prise de décision pour trouver le bon moment pour présenter les débats. Nous mentionnons “un certain nombre de considérations”, nous parlons de “moment optimal” en fonction des “façons de voter à l’avance et des habitudes de vote d’anticipation des Canadiens, des délais pour l’enregistrement des candidats par les partis politiques, ainsi que d’autres facteurs à prendre en considération”. Il peut être nécessaire d’ajouter, car il semble crucial, de jeter un œil au calendrier de la Ligue nationale de hockey.
L’autre décision de dernière minute – celle de l’exclusion du Parti vert du Canada, qui avait néanmoins reçu une belle lettre officielle, 1er Avril, attester que les Verts avaient rempli les critères d’éligibilité – est plus inquiétant. Elle souligne que la Commission, après avoir adopté des critères d’admission qui restent discutables (il serait suffisant par exemple pour que le Bloc Québécois passe en dessous du soutien de 18% au Québec afin de ne pas se qualifier …), n’a pas suivi pour vérifier si les partis politiques invités aux débats mérités.
Concrètement, les Verts se sont qualifiés parce qu’ils avaient deux députés à la maison à la dissolution, et ils avaient présenté une liste de 343 candidats “approuvés” 28 jours avant le bulletin de vote (le critère de la commission est d’avoir “approuvé” les candidats dans 309 circonscriptions). Cependant, les Verts n’ont finalement que 232 candidats officiels au Canada, pour diverses raisons: le parti a décidé de ne pas présenter un candidat dans certaines circonscriptions, et allègue autrement avoir été intimidé, ayant eu des problèmes de collecte des signatures requises par les élections Canada, etc. La liste officielle des candidatures admise par les élections du Canada a été créée pour une semaine, mais les médias ont dû souligner le problème pour que la commission se soit réveillée …
Donc, félicitations à la Commission pour son bon travail de planification et la rigueur de ses processus (mais expliqué à long terme sur son site) … Nous sommes impatients de lire son évaluation de cette bonne édition!
La figure
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L’absence de co-chef du Parti vert du Canada (PVC) dans le débat des chefs en français ce soir ne change pas l’observation selon laquelle il n’y aura pas de femme sur les quatre chefs invités (et l’animateur) étant tous des hommes. Ce sera le même demain, en anglais. C’est la première fois depuis 2011 qu’aucune femme n’est présente lors des débats (Elizabeth May et Annamie Paul ont représenté les Verts en 2015, 2019 et 2021). La formule de débat choisie lors des deux dernières élections a également fait que des femmes journalistes étaient intervenues dans les vagues. Nous pouvons également nous rappeler que cette année, les libéraux, les conservateurs et les Blquistes ont moins de candidats qu’en 2021.
La citation du jour
“C’est avec le plus grand naturel que nous annonçons que nous avons répondu oui à toutes les demandes du gouvernement du Québec.” “
-A quelques heures avant le débat des chefs en français, Yves-François Blanchet a réitéré (sans surprise …) son soutien à la liste des demandes de François Legault aux chefs fédéraux.
Le baromêtre
👍 Vers le haut
C’est une journée sans activités de campagne, donc nous avons mis cette capsule … le débat lui-même! Parce que au-delà des petites controverses qui entourent son organisation, le moment reste fondamental. Même pour les électeurs qui ont déjà pris une décision immuable, l’exercice reste utile: la possibilité de mesurer la présence des chefs, leur capacité à convaincre, leur résistance à la critique, le contenu de leurs propositions, etc. Il est dit depuis le début de la campagne que le Canada est confronté à une menace existentielle et que les problèmes sont cruciaux: certains diront que c’est la même chose pour le Canadan ce soir, mais je mette en place pour la démocratie! Rien de moins.
👎 Déclinant
Quel mauvais point de presse pour le leader du Parti vert du canada ce matin … Nous nous attendions à des explications de Jonathan Pedneault sur ce qui a conduit la Commission des débats en chef à retirer sa carte d’invitation pour les deux débats nationaux (voir Notebook), mais nous étions plutôt autorisés à un co-chef du parti qui a complètement évité le sujet et ne répondait à aucune question, avant les médias de Montal. Il considère la décision de la commission “non fondée” et “antidémocratique”, mais n’a pas expliqué pourquoi sa formation ne présente que 232 candidats après avoir “approuvé” 343 (qui avait permis au parti à se qualifier pour les débats). Surtout, il n’a pas expliqué pourquoi une partie de ces candidats évaporées résulte d’un choix “stratégique” pour, soi-disant, de ne pas diviser le vote dans certaines circonscriptions. Un moment d’anthologie sur la touche de la campagne.