Le gouvernement a publié dans la revue officielle The List of Drugs and Care que les infirmières en pratique avancée (IPA) pourront prescrire sans intervention par un médecin.
Le gouvernement a publié ce mercredi 30 avril sur le journal officiel du mercredi 30 avril, la liste des drogues et des soins que les infirmières en pratique avancée (IPA) pourront prescrire sans intervention par un médecin.
Le droit sur ordonnance, réservé aux IPA travaillant en collaboration avec les médecins dans une structure (hôpital, centre de santé …) fait partie des efforts actuels de l’exécutif et du Parlement pour répondre à la désertification médicale.
Il permettra d’appliquer concrètement une disposition de la loi RIST de 2023, ouvrant un accès direct aux infirmières en pratique avancée, sans passer par les médecins.
Une “avance fondamentale”
Le décret est “une avance fondamentale qui fait pleinement partie du pacte de lutte contre les déserts médicaux que je porte avec le Premier ministre et qui reflète la capacité de nos professionnels de la santé à unir leurs forces pour faire avancer le système de santé”, a déclaré le ministre de la Santé, Yannick Neuder, sur X.
Cette “avance décisive pour la reconnaissance des compétences de l’IPA” reflète “une évolution des pratiques, une confiance renouvelée envers les soignants, mais aussi une volonté politique”, pour sa part accueillie dans un communiqué de presse de l’Union de l’IPA Unipa. “Il reste maintenant à s’inscrire en urgence ces compétences dans les” professionnels ayant une assurance maladie, a-t-il déclaré.
Les infirmières en pratique avancée ont deux ans d’études plus que les infirmières, 5 ans au total et ont des soins plus étendus dans les soins. Environ 3 000 IPA ont été formés depuis la première promotion en 2019.
Examens, soins … les prescriptions concernées
Selon les termes du décret publié mercredi, les IPA pourront prescrire en particulier les arrêts de travail jusqu’à 3 jours, le transport de santé, les analgésiques de base, certains antidiarrhéens, l’amoxicilline pour l’angine de poitrine bactérienne en cas de test positif, de fosfomycine pour sans complication de la cystite, d’examens tels que de mammographie ou de frottis …
Ces prescriptions “ne peuvent pas être renouvelées sans consultation médicale”, spécifie le décret. Selon la spécialité de l’IPA (polypathologies, oncologie, maladie rénale, psychiatrie, urgences …), des médicaments et des soins supplémentaires peuvent être prescrits, mais principalement soumis à un diagnostic médical antérieur.
La profession d’infirmière dans son ensemble évolue profondément. Le Sénat examine actuellement un projet de loi pour rejeter le cadre législatif encadrant la profession, qui étend un accès direct aux infirmières.
“La France commence enfin à révolutionner son système de santé et le parcours du patient. Il était temps, les patients ne pouvaient plus être laissés sans solutions dans les déserts médicaux”, a déclaré à l’AFP à AFP, un expert avocat en problèmes de santé et un défenseur de longue date des infirmières.