Friedrich Merz assure que l’Allemagne “fera tout” pour maintenir le gazoduc North Stream 2 à l’arrêt
“Nous continuerons d’augmenter la pression sur la Russie”ont également déclaré le chancelier allemand, lors de sa conférence de presse avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Berlin, toujours en cours. Alors que certaines voix s’élèvent pour que l’Europe soit réapparue dans le gaz russe, Friedrich Merz a ajouté: “Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la restauration du gazoduc Nord Stream 2.”
Dimanche, le chef du gouvernement de Saxe, Michael Kretschmer, ténor du parti conservateur de Friedrich Merz, avait ainsi jugé qu’une récupération du gazoduc constituerait “Une ouverture possible pour un dialogue avec la Russie”. “Nord Stream 2 n’a actuellement aucune autorisation opérationnelle, et cela ne changera pas”avait promis à M. Merz à la mi-mai.
Les routes de transport en commun russe vers l’Europe, le comportement de Nord Stream 2, reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, ont été abandonnées pour des explosions inexpliquées en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.
Les deux comportements du gazoduc Nord Stream 1, en service depuis 2011, ont été détruits, tandis qu’un tuyau Northern Stream 2 semble intact. Ce dernier, achevé en 2021, n’a jamais obtenu l’autorisation de fonctionnement nécessaire pour commencer à transporter le gaz étant donné l’augmentation des tensions avec la Russie, accusée d’utiliser des livraisons de gaz pour exercer une pression sur l’Europe et l’Ukraine.
Plusieurs médias ont néanmoins mentionné ces derniers mois l’hypothèse jusqu’à présent impensable de sa mise en service dans le contexte d’un rapprochement entre le Kremlin et le président américain, Donald Trump.
La société d’exploitation du gazoduc, basé en Suisse, appartient actuellement au géant russe de l’énergie Gazprom. Insolvenable, cette société a récemment échappé à la liquidation, justice approuvant un accord conclu avec ses créanciers, dont plusieurs sociétés énergétiques européennes telles que Engie, OMV, Shell, Uniper et WinterShall.
Cette décision de la Cour en théorie laisse dans l’exploitant du gazoduc la possibilité de rechercher un nouvel investisseur. Mais les défis techniques, financiers et géopolitiques à une éventuelle mise en service de Nord Stream 2 sont très nombreux, au premier plan dont le refus de l’Allemagne de fournir une certification à cet équipement qui mène à son territoire.