Entre 2021 et 2023, les exportations et les importations entre la France et la Russie ont été divisées par trois. La Russie ne représentera plus que 0,4% du commerce extérieur français en 2023.
La part de la Russie dans le commerce extérieur français a fortement chuté en 2023, atteignant son plus bas niveau depuis plus de 20 ans, ont annoncé vendredi les douanes, pointant du doigt les sanctions économiques consécutives à l’invasion de l’Ukraine.
Entre 2021 et 2023, les exportations de biens vers la Russie ont été divisées par trois, atteignant 2 milliards d’euros en 2023, “avec notamment l’arrêt des livraisons de produits aéronautiques”, désormais interdites par l’Union européenne, explique le service des statistiques de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).
Les importations d’origine russe (3,6 milliards d’euros), essentiellement liées à l’énergie, ont suivi la même tendance et ont été divisées par plus de trois entre 2021 et 2023.
Le gaz naturel liquéfié échappe toujours à l’embargo
Le pétrole brut, dont la Russie était encore le 6e fournisseur de la France en 2021, et le gaz naturel à l’état gazeux ont quasiment disparu des importations françaises, contrairement au gaz naturel liquéfié (GNL) qui est exempté d’embargo et reste le principal produit importé de Russie.
La Russie ne représentera ainsi que 0,4% du commerce extérieur français en 2023, contre 1,8% en 2021, son plus bas niveau depuis 2000. Cela la rétrogradera de la 11e place parmi les principaux partenaires commerciaux de la France en 2021 à la 37e place en 2023. Une baisse qui se répercute également au niveau européen, les importations de l’UE d’origine russe ne représentant désormais plus que 0,8% des importations totales de l’Union européenne en 2023 contre 3% en 2021, selon les Douanes.
En 2015, un an après l’annexion de la Crimée par Moscou et une première salve de sanctions économiques, la Russie avait déjà perdu deux places au classement des partenaires commerciaux de la France, un impact bien moindre que celui de l’invasion russe de l’Ukraine et des 26 places perdues.
Hors matériels militaires, la part de l’Ukraine dans le commerce extérieur de la France reste stable en 2023 par rapport à 2021.