
Le préfet de la police de Paris, Laurent Nuñez, a comparu devant les députés du comité de droit de l’Assemblée Nationale le soir du mardi 10 juin, sur les “dysfonctions graves qui se sont produites (…) sur la touche de la finale de la Ligue des champions” et ont demandé à “faire la lumière sur le plan de sécurité mis en place pour l’occasion”. Le 31 mai, alors que le PSG faisait face à l’Inter Milan à Munich, certains quartiers de la capitale française ont été frappés par le pillage, les dommages matériels et les affrontements.
Des images de foules qui montent sur la route du cycle de Paris et se heurtent aux agents de l’application des lois ont suscité des questions sur le plan de sécurité. Les membres du Parti radical de La France Insoumise ont fait valoir que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau devait “être tenu responsable”, tandis que le National Rassembment à l’extrême-droite a condamné les événements de la nuit en tant que “fiasco de sécurité”. Au cours du week-end, 491 personnes ont été placées en garde à vue – une figure pas vue depuis les premières manifestations de «gilet jaune», en décembre 2018.
Nuñez a tenté de défendre les actions de ses officiers, qui, selon le 1er juin, n’avaient constitué “ni un succès ni un échec”. “Nous avions affaire à des gens qui, pour une grande majorité, étaient seulement venus à piller et à détruire. (…) C’était tout sauf une démonstration de joie sportive”, a-t-il dit, prenant mal à affirmer que les fans du PSG – y compris les ultras – n’avaient pas été impliqués dans les actes violents. Selon lui, 70% des personnes arrêtées sont venues de la banlieue intérieure et extérieure de Paris, et un tiers d’entre eux se sont avérés être des mineurs.
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