Un capitaine du bureau des antispuieurs (Ofast) à Marseille a été inculpé vendredi à Paris, a appris que la France-Presse (AFP) le samedi 14 juin de son avocat et de l’accusation, confirmant les informations des informations parisien. Le rang de 45 ans était en garde à vue depuis mardi dans le cadre d’une enquête lancée sur la base des renseignements anonymes en février 2023 et concernant une arrivée de cocaïne au port de Marseille. Les marchandises avaient été transportées par conteneur de Colombie, à destination de la région de Paris.
Le policier a été inculpé pour “importer des drogues dans un gang organisé”, “faux dans l’écriture publique par le dépôt de personne d’autorité publique”, “trafic de drogue” et “violation de l’intimité en capturant des images non autorisées”, a indiqué la poursuite. Selon la même source.
Suspendu à ses fonctions, il a l’obligation de résider dans la région de Paris et l’interdiction de contacter les protagonistes du dossier, a déclaré son avocat, Pascal Luongo, à l’AFP. “La décision de laisser mon client en liberté s’avère être juste et ouvre maintenant le temps pour l’analyse méthodique de la validation par la chaîne hiérarchique de ce fiasco judiciaire et de police”a réagi Mᵉ Luongo.
Début avril, deux policiers de l’antenne de Marseille Ofast avaient déjà été inculpés, a déclaré le bureau du procureur de Paris et la compétence nationale contre le crime organisé.
“En dehors de tout contrôle hiérarchique”
Selon le procureur, les enquêtes “Ont révélé des échanges entre des policiers et d’autres personnes, concernant la vente d’au moins 360 kilos de cocaïne, en dehors de tout contrôle hiérarchique, et sur la dissimulation des quantités réelles arrivées sur le territoire” Lors d’une livraison de médicaments supervisés de Colombie en 2023. «Dans le cadre de cette enquête, il avait été convenu de surveiller l’arrivée d’une cargaison de 180 à 200 kilos de cocaïne; cependant, il s’est avéré que cette livraison a permis l’entrée dans le territoire de près de 400 kilos de cocaïne»selon l’accusation.
Selon la même source, “Confronté à la différence entre les informations reçues et notées, l’Ofast Nanterre s’était désengagé des opérations” Et “Plusieurs acteurs du dossier avaient également été surpris par la difficulté avec laquelle ces stupéfiants ont été vendus à Marseille, suggérant que la surveillance de la police était possible”.
L’enquête initiale a été close en janvier 2024, sans arrestation. En janvier 2024, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) “Avait été saisi en interne de soupçons pesant sur les conditions de cette importation”.