Bien que tous les médecins français soient en mesure de prescrire des médicaments contre l’obésité (Wegovy, Mounjaro), BFMTV a appris des autorités sanitaires européennes pour tenir une enquête sur les effets négatifs potentiels chez les femmes enceintes.
La précaution est en ordre. La Français Medicines Regulatory Authority a annoncé ce vendredi 20 juin, autorise tous les médecins français à prescrire (sans remboursement) des médicaments anti-obésités. Jusqu’à présent, seuls les spécialistes de l’endocrinologie-diabétologie-nutrition pourraient le prescrire.
Mais, comme BFMTV l’a appris de l’Agence européenne des médicaments (EMA), ces traitements ne sont pas sans risque. Les médicaments GLP-1 auraient provoqué des effets indésirables chez les femmes enceintes.
“L’EMA étudie les effets négatifs survenus pendant la grossesse et examinera la nécessité de réguler ou de communiquer” sur ces événements, l’agence nous explique dans un message.
Sovitée pour spécifier le nombre, la nature ou la place en Europe de ces incidents, EMA a refusé de communiquer avant d’avoir terminé ses enquêtes. Mais des problèmes similaires ont été signalés au Royaume-Uni, selon la British Health Authority (MHRA) citée par Skynews.
Au moins 40 cas problématiques au Royaume-Uni
40 cas problématiques ont été portés à l’attention de la MHRA, dont la grande majorité chez les mères qui ont pris Mounjaro (26) contre 8 pour l’Ozempic et le Wegovy. Notez que l’ozempique n’est pas indiqué en France dans le traitement de l’obésité, uniquement du diabète.
Ces événements indésirables à l’étude doivent être déplorés, mais ils ne tombent pas dans la consommation normale du produit. Ainsi, comme l’agence française le rappelle dans BFMTV, “en cas de projet de grossesse ou en cas de grossesse, le traitement avec du sémaglutide doit être interrompu. Le sémaglutide doit être arrêté au moins deux mois avant un projet de grossesse en raison de sa longue demi-vie”.
Il en va de même pour l’allaitement, le risque d’enfant allaité “ne peut pas être exclu”, il est donc indiqué de ne pas coupler la prise de ce médicament avec l’allaitement.
Comment expliquer les cas graves lorsque l’utilisation fait l’objet d’une contre-indication claire? Parce que les recommandations ne sont pas toujours suivies, en particulier en raison d’un circuit parallèle spécifique à ces produits à la mode, avec des cas d’auto-médication, comme «avait déploré la société française d’incriniologie.
Selon les données sur l’assurance maladie, parmi les patients prenant l’ozempique, au moins 1,5% tournent son utilisation. Les chiffres “ont probablement sous-estimé” selon l’ANSM qui a rappelé en juillet 2024 que ces chiffres “ne prennent en compte que les médicaments fournis dans les pharmacies et remboursés”.
Effets indésirables déjà identifiés ou enquête
Si l’EMA indique de travailler sur la question des effets secondaires pendant la grossesse, d’autres problèmes potentiels avaient déjà été identifiés. En juillet 2023, l’Agence européenne a annoncé d’examiner une éventuelle corrélation entre la prise de traitement et “les risques des pensées suicidaires et de l’auto-harm avec des médicaments”.
D’autres effets sont notables tels que la pancréatite ou les occlusions intestinales; Tandis que d’autres troubles potentiellement plus graves font l’objet d’études. “Ce sont des médicaments sur ordonnance qui nécessitent une surveillance médicale, y compris les contrôles sanguins. Ce ne sont pas des médicaments inoffensifs”, a déclaré Bruno Maleine, l’un des dirigeants de l’ordre du pharmacien national avec BFMTV.com en décembre 2022.