Selon la préfecture d’Aisne, deux nouveaux empoisonnements, après la consommation de la viande de l’une des cinq boucheries fermées pendant deux semaines, ont été identifiés ce samedi 5 juillet, portant le bilan à 32 cas. Ce sont deux enfants de la même famille, l’un d’eux est hospitalisé.
Une vague d’empoisonnement qui continue à Aisne. Deux nouveaux cas d’empoisonnement aux bactéries E.Coli, dont une jeune fille se trouvait à la mi-juin, a été noté, rapporte la préfecture ce samedi 5 juillet. Ce sont deux enfants de la même famille et l’un d’eux est hospitalisé, selon le communiqué de presse.
“Selon les premières enquêtes, ce serait une contamination au sein de la même famille liée à la consommation de viande dans l’un des cinq magasins de bouchers qui ont été fermés”, a indiqué la préfecture.
Jusqu’à présent, 30 cas d’intoxication alimentaire avaient été identifiés, dont une personne de 73 ans et 29 enfants. Un enfant, Elise, est décédé le 16 juin à 11 ans.
Les analyses effectuées ont confirmé ce mercredi le lien entre l’empoisonnement et plusieurs des boucheries suspectées. Les premiers résultats du séquençage génomique des bactéries “fournissent une preuve irréfutable de correspondance entre les bactéries trouvées dans plusieurs des bouchers ou la viande qu’ils ont commercialisée et les bactéries trouvées sur plusieurs patients”, a indiqué la préfecture dans un communiqué de presse.
“Le diagnostic peut avoir lieu plusieurs jours après l’apparition des symptômes”
Les bouchers concernés ont été fermés administrativement entre le 19 au 22 juin. Un seul pourrait rouvrir. “De nouveaux cas peuvent être enregistrés, même à distance de la fermeture des boucheurs”, a déclaré la préfecture d’Aisne après la découverte de ces nouveaux cas. Premièrement parce que “le diagnostic peut avoir lieu plusieurs jours après l’apparition des symptômes” mais aussi parce que la peur de la peur se produit entre les personnes.
“Ce type de contamination, connu sous le nom de« secondaire », s’explique par la transmission manuelle des bactéries présents dans les tabourets des malades. C’est la raison pour laquelle il se produit le plus souvent dans le même domicile et en présence de jeunes enfants pour lesquels il est plus difficile d’appliquer strictement les règles d’hygiène», souligne le préfecture.
Les services de l’État rappellent ainsi l’importance des règles d’hygiène au sein des maisons, en particulier l’attention qui doit être accordée au lavage des mains “avant la préparation des repas ou après un passage aux toilettes”.
La préfecture appelle à lancer des produits achetés depuis le 1er juin dans l’un des cinq bouchers concernés – répertoriés dans le communiqué de presse – et qui aurait été gelé. Ou pour nettoyer les réfrigérateurs où ces produits ont été stockés.
“Si vous ou vos enfants avez consommé des denrées alimentaires de ces établissements, surveillez votre état de santé”, est-il écrit. “Faites le 15 sans délai en cas de diarrhée en gairole”.
La poursuite de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire par homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravées par la mise en danger de la santé humaine, a attiré le 25 juin au profit du centre de santé publique du bureau du procureur de Paris.