
Les deux diplomates ont distribué des cartes de visite ornées d’un aigle d’or, le symbole du ministère américain des Affaires étrangères. Le premier, avec un nouveau Smile de Graduate de l’Université du Texas et un costume pointu, peut sembler naïf mais est déjà un conseiller principal, profitant d’une autonomie importante. Le deuxième, des lunettes sportives et une partie latérale, détient le titre de directeur des affaires européennes et eurasiennes.
Samuel D. Samson et Christopher J. Anderson travaillent tous deux au Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail, une branche du département d’État créé en 1977 pour “faire progresser la liberté individuelle et les libertés démocratiques dans le monde” (donc son site Web prétend). En réalité, ils sont le fer de lance d’une opération d’interférence dirigée par l’administration Trump à travers l’Europe, sous le couvert de la défense de la liberté d’expression.
Le 28 mai, les deux diplomates ont demandé une réunion à Paris avec trois membres de la direction des journalistes sans frontières (RSF), une ONG qui défend la liberté de la presse. La réunion a été organisée par l’ambassade des États-Unis. Le RSF, bien connu aux États-Unis, leur a semblé le contact idéal pour l’enquête qu’ils mettaient en Europe occidentale, où, selon un discours prononcé en février à Munich par le vice-président américain JD Vance, la liberté d’expression aurait “en retraite”.
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