L’auteur est un médecin vétérinaire et éthicien. Ex-président de l’Ordre des médecins vétérinaires de Québec, elle travaille sur la prévention de la prévention des crises pré-santé, offre une formation et intervient régulièrement dans les relations humaines-animales, selon la seule approche sanitaire.
Combien êtes-vous prêt à passer à prolonger la vie de votre animal? À quelle heure avez-vous pour fournir ses soins? Ces questions semblent terre à terre, mais elles ont également une forte dimension éthique.
Je me demande régulièrement, car j’ai deux grandes couches gériatriques, comme j’aime le répéter affectueusement. Pour les grands chiens de race, 14 et 15 ans, c’est vieux! J’ai de la chance, car ils vont bien et nous profitons de chacun de nos jours ensemble.
Cependant, nous devons nous préparer mentalement à la fin de nos compagnons, surtout s’ils sont malades ou vieux. À la fin de leur vie, il y aura des décisions à prendre, et je ne parle pas seulement de penser à la dernière étape de l’euthanasie. Bien avant cela, la plupart d’entre nous auront des choix médicaux à faire. Y penser vous permet de faire des choix éclairés.
Priorité: bien-être animal
Je reçois beaucoup de confidences de personnes peintes pour voir la fin de la fin de vie de leur compagnon et qui s’interrogent sur certaines décisions médicales. Je ne les dicterais jamais quoi faire, mais il y a une chose que je dis toujours: une priorité demeure, celle de soulager la douleur et la souffrance de l’animal aussi bien que possible. Cela peut être une douleur physique importante, par exemple, ou une très grande anxiété. Votre responsabilité morale et juridique n’est pas de laisser les animaux dont vous avez souffert. Demandez à votre vétérinaire si votre animal souffre. Si c’est le cas, le soulager est votre première obligation. C’est le fondement du bien-être de votre animal. Vous devez ensuite suivre l’évolution de votre état.
Il est parfois possible d’ajouter, si vous le souhaitez, d’autres types de soins, y compris ceux qui pourraient prolonger sa vie. Par exemple, une opération pour éliminer une masse suspecte ou un cancer et une chimiothérapie. Dans tous les cas, nous devons subir les avantages et les inconvénients de l’animal. Quels sont les effets secondaires et les besoins de réhabilitation pour la poursuite de l’intervention?
Coûts vétérinaires
Une dépense pour les soins vétérinaires peut avoir un effet significatif sur le budget personnel ou familial. Qu’il s’agisse d’une opération urgente, d’un traitement prolongé ou de soins spécialisés, les coûts peuvent facilement atteindre plusieurs milliers de dollars. Dans certains cas, cela signifie devoir reporter ou abandonner des projets tels que les vacances, les activités récréatives ou les rénovations. Mais cela peut également désactiver les positions budgétaires prioritaires telles que l’épicerie, le logement ou d’autres services essentiels. Cette pression financière peut générer du stress, un sentiment de culpabilité et de tensions familiales.
C’est pour cette raison que je dis toujours que vous devez réfléchir attentivement avant d’adopter un animal. Découvrez ce qu’ils coûtent par an de vie – La Québec Veterinary Doctors ‘Association a estimé pour les chats et les chiens et accumule un petit coussin de sécurité. Je ne suis pas un partisan de l’assurance, car ils finissent par augmenter les prix. Mais si vous aimez ce type de service, cela pourrait vous convenir.
Créer une relation de confiance avec une équipe vétérinaire pour des réunions de routine; Ainsi, à l’approche de la fin de la vie de votre compagnon, vous serez à l’aise pour discuter des prix et du choix des traitements. Pour ma part, je suis convaincu que les cliniques appartenant aux vétérinaires du Québec sont plus susceptibles de s’adapter aux besoins de leurs clients que celles qui font partie d’une multinationale, car les décisions sont prises plus près du triangle de patient vétérinaire-client. Mais ne soyons pas montrés. Ce n’est pas parce qu’une clinique vétérinaire est locale qu’elle peut se permettre d’être en déficit … les coûts restent importants!
C’est pourquoi il est important de pouvoir discuter de plusieurs options de traitement avec le vétérinaire. Si le plan A (un traitement idéal, le plus efficace et le plus sûr) n’est pas accessible financièrement, vous devez être en mesure de parler de B, C et parfois D. un exemple? Il y a plusieurs années, un chirurgien vétérinaire m’a dit qu’il pouvait opérer mon Leeloo et ajuster sa boiterie, mais que sinon, avec un repos et des médicaments stricts, il passerait presque en quelques mois, avec la possibilité de récidive. J’ai choisi la deuxième option, moins chère et moins invasive, mais j’ai dû la tenir en laisse à tout moment à l’extérieur et l’empêcher de jouer à la querelle avec votre sœur. J’ai assumé le risque de récidive, mais elle n’en avait pas.
Contraintes de temps et de disponibilité
Les soins à dispenser à un animal de compagnie peuvent représenter une véritable contrainte dans la vie quotidienne, en particulier lorsqu’ils ont besoin de temps, d’organisation et d’une grande rigueur. Soutenir un animal à des réunions vétérinaires, parfois fréquente, consiste à prendre congé, à réorganiser votre horaire ou à appeler un être cher. Pour les familles avec jeunes enfants ou les personnes à mobilité réduite, ces voyages peuvent être particulièrement exigeants.
L’administration des traitements à domicile ajoute une autre couche de complexité. Certains médicaments doivent être administrés à des heures spécifiques, parfois plusieurs fois par jour, et nécessitent une manipulation délicate, comme donner une pilule de chat ou faire une injection. Cela nécessite non seulement le temps, mais aussi une certaine compétence et un engagement émotionnel important.
Ces soins peuvent également perturber les activités familiales: limitation des sorties, besoin constant de surveillance, nettoyage fréquent, gestion du stress animal, etc. Bien que ces efforts soient faits d’amour pour l’animal, ils peuvent devenir essayés, en particulier pendant les traitements à long terme.
Une réflexion préliminaire
Mettre une limite à ce que vous pouvez faire pour votre animal n’est pas seulement acceptable est également une approche pleine de lucidité, de compassion et d’éthique. Chaque famille a ses propres réalités – financières, émotionnelles, pratiques – et il est important de reconnaître que ces limites sont légitimes.
Face à un problème de santé, il est naturel de vouloir “tout faire” pour sauver ou soulager votre animal. Mais le “tout” n’est pas toujours synonyme de “mieux”. Des soins intensifs ou prolongés peuvent être lourds à porter pour les animaux, pour la famille, et ne garantissent pas toujours une bonne qualité de vie. Il est donc raisonnable – et respectueux – de faire des choix en tenant compte du stade de la vie, de l’état de la santé, du confort de l’animal, mais aussi des capacités de ceux qui s’en occupent. Le choix le plus éthique n’est pas nécessairement de le faire autant que possible, mais de faire le mieux possible dans un contexte donné. C’est un équilibre entre le désir d’aider et de vivre la réalité.
Plus nous réfléchissons, plus nos choix sont vraiment libres et éclairés, et accepter que la mort approche peut permettre de beaux moments. Une de mes chiens a des masses sous-cutanées dans un tel nombre que je ne les ai plus et ne les a plus analysées en laboratoire (biopsie et examen pathologique). D’un autre côté, je surveille l’évolution et je l’ai examiné une fois par an. À l’âge qu’ils ont, si nous découvrions une maladie grave et peut-être mortelle, je pleurerai puis les chouchouterai tant qu’ils sont capables de l’apprécier, de me sentir bien … à moins que je ne change mon idée, ce qui est toujours possible! D’autres pourraient choisir d’essayer tout ce qui peut être, dans l’espoir de gagner même quelques mois. C’est également correct. Cependant, vous devez garder à l’esprit un jour ou un autre, nous devrons éventuellement faire face au deuil. Et en attendant, il est essentiel de ne pas laisser de souffrance non traitée.
Avec cela, je vous laisse sortir avec mes deux personnes âgées. Bonne réflexion!
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