
La domination française est remise en question dans de nombreux domaines, mais elle reste inégalée dans un domaine: la pâtisserie. Source de fierté nationale, la pâtisserie française incarne un savoir inégalé, dessinant d’énormes lignes à l’extérieur des pâtisseries, que ce soit pour les fruits ou meringues de Cédric Grolet de Cédric Grolet. Il a inspiré une richesse de littérature (de Nina Métayer à Ladurée) et de longues émissions de télévision: saison 14 de Le meilleur chef pâtissier (“Le meilleur chef pâtissier”) vient de terminer le tournage.
Attirant des touristes du monde entier, il permet également aux chefs pâtissiers de se développer à l’international (Yann Couvreur à Miami, Jean-Paul Hévin à Taïwan, Maison Caffet au Japon, entre autres). En janvier, un projet de pâtisserie français répertorié comme patrimoine culturel intangible de l’UNESCO a été lancé par l’association de Peziderie et Patrimoine (“pâtisserie et patrimoine”), présidée par Pierre Hermé.
Le goût raffiné et l’attrait esthétique de la pâtisserie française justifie sa réputation mondiale, mais peu de pensée est donnée à sa valeur nutritionnelle. Dans cette discipline où le sucre, le beurre, la crème, la farine et le chocolat restent des ingrédients essentiels, n’est-il pas synonyme de malbouffe? Riche en matières grasses et en sucres, faible en fibre, riche en calories et avec une valeur nutritionnelle limitée, elle correspond certainement à la définition. Il convient également de noter que si la cuisine française s’est effondrée dans les années 1970, ce mouvement ne s’est jamais étendu au dessert.
Vous avez 79,67% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.