Il grouillait à la fin de cela auparavant dans une petite pièce brillante dans la rue Hochelaga, dans l’est de Montréal. Un ingénieur, un auteur, un représentant aéronautique et d’autres travailleurs occupent presque tout l’espace offert: la zone ouverte, les poteaux individuels au bord de la fenêtre ou l’une des deux cabines fermées. Deux ans après son ouverture, l’espace de travail partagé du siège social, capable d’accueillir une vingtaine de personnes à la fois, manquant déjà d’espace.
Les clients – qui ont un abonnement mensuel ou des éloges par jour à un poste – ne seront plus à l’étroit pendant longtemps. La société se prépare à se déplacer dans une pièce trois fois plus grande, construite au-dessus du café adjacent. “Nous serons en mesure de doubler notre nombre d’utilisateurs”, explique son fondateur, Véronique Lanthier.
De toute évidence, la fermeture des espaces de travail collaboratifs pendant la pandémie et les revers financiers de l’American Multinational Wework (qui a été failli en 2023) n’a pas signé l’arrêt de mort de ce type de lieu. “La demande augmente, il est clair”, note Ian-Patrick Thibault, président de Coworking Québec, une association qui rassemble plus de 100 espaces de cotraves au Québec, et lui-même propriétaire de Coworking Rive-Sud, qui compte maintenant cinq espaces au sud de Montréal. Le Québec a totalisé 177 il y a deux ans, selon un communiqué des environnements de vie urbaine ESG UQAM, contre environ quarante décennies auparavant.
Les espaces de travail partagés restent donc populaires, mais ils sont transformés: leur disposition évolue plus et plus de personnes veulent des bureaux fermés plutôt que des zones ouvertes, note Ian-Patrick Thibault et leur clientèle se diversifie. En plus des travailleurs indépendants qui utilisent ces espaces, les petites entreprises se réservent désormais quelques jours par semaine pour leurs employés, au lieu de louer des locaux entiers qui seraient souvent vides, soulignent le professeur de l’Université de Teluq Diane-Gabrielle Tremblay, qui étudie le phénomène depuis des années. Les employés prennent également l’initiative: plutôt que d’aller au bureau de leur employeur, certains louent un poste dans un espace collaboratif plus près de chez eux.
Les répercussions positives ne changent pas: les clients des espaces partagés les préfèrent à leur table de cuisine car ils permettent aux gens de rencontrer différents horizons. Au centre-ville de Val-D’Or, cet espace de coworking (c’est le nom de l’endroit) rassemble les deux travailleurs du design numérique en tant que professeur de yoga. “Nous sommes appelés” collègues “même si nous ne faisons pas le même travail”, explique sa fondatrice, Caroline Trudel.
Les discussions permettent de transmettre des contacts, de trouver des solutions aux problèmes et d’échanger des idées, répertorie Ian-Patrick Thibault. Plusieurs études montrent également que ces espaces peuvent aider à dynamiser les districts ou les villes dans lesquels ils sont, en particulier grâce aux travailleurs qui consomment dans les magasins locaux, observe Diane-Gabrielle Tremblay.
Humberto Fernandez Sitta, un courtier immobilier d’origine mexicaine qui était le tout premier client du siège, la rue Hochelaga, dit que cet endroit a changé sa vie professionnelle et personnelle. “La plupart de mon intégration sociale, je l’ai fait dans cette salle”, dit-il. Au cours des mois, il y a trouvé des amis, un comptable et … une opportunité commerciale, car il a décidé d’investir des milliers de dollars dans le projet d’élargissement.