Chaque dimanche, L‘équipe Nouvelles vous invite à lire (ou à relire) dans sa newsletter Miroir L’un des rapports les plus frappants de la riche histoire du magazine. Vous pourrez revenir au cœur de certains défis du passé, avec l’apparence de maintenant.
Cet été, sur mes réseaux sociaux, des publications en vacance avec le Québec en arrière-plan; La saison estivale en cours me fait relancer celle de 2020, où nous avons pris une grande respiration collective d’une manière ou d’une autre en parcourant les routes de la province de Belle avant de plonger dans les vagues de la pandémie. Les vagues au sens épidémiologique, mais aussi au sens social. Beaucoup ont perdu dans le changement – ont perdu confiance, perdu un emploi, perdu un être cher, perdu un ou plusieurs amis. Précisément, en cherchant dans nos (plus récentes) archives, je me rabaissai sur un texte de la brillante plume de ma collègue Marie-Hélène Proulx, publiée en 2021 et concernant les amitiés qui ont brisé à l’époque du coronavirus. Il y a un échantillon très tangible de la douleur causée par la rupture amicale, qui génère une pénalité que plusieurs spécialistes considèrent comme “plus animés” que celui qui est vécu lors d’une rupture. Un sentiment que l’auteur-compositeur Klô Pelgag se rapporte à tant de précision dans la pièce “I Will Has Long Hair”, l’un des titres phares de son album Notre-Dame-des-Sept-Douleur… Lancé à l’été 2020 (tout est dans tout).
Vous souvenez-vous de nos châteaux en haut des arbres
Nous étions deux rois inséparables
Je t’attendrai en équilibre sur la corde bien rangée
Mais je n’ai pas le temps de te perdre
Et si nous entrions dans nos bras maintenant
J’ai peur que la mort le fasse avant
Dans cet appel (musical) à la réconciliation, nous entourons toute la portée des relations amicales dans nos vies. C’est que, selon la sociologue Claire Bidart, citée dans le texte de notre journaliste, nos amis les plus précieux “nous servent d’intermédiaires avec le monde extérieur” – rien de moins. L’expert soutient que l’identification d’une manière importante qu’une amie représente (ses valeurs, ses opinions, sa façon de montrer son affection) a un effet “protecteur” sur nous. Les amis sont comme de petites couettes rassurantes.
En ces temps troublés, avec des poussières après pandemiques, des conflits armés et des guerres commerciales (ou d’opinion), les certitudes sont certainement ébranlées. Et la tendance des amitiés exceptionnelles pourrait durer. “Lorsqu’une crise majeure secoue de la vie quotidienne, les gens s’engagent dans des exercices de comparaison”, a déclaré Roxane de la Sablonière, professeur de psychologie et de directeur de laboratoire sur les changements sociaux et l’identité à l’Université de Montréal. Imaginez avec plusieurs crises majeures simultanément. “Nous faisons les choix qui nous donnent un plus grand sentiment de sécurité et de cohérence dans notre vie actuelle”, et nous nous éloignons des personnes dont les vues changent, évoluent. Le «Comfort Comfort» ne réconforte plus.
Il est donc crucial de garder à l’esprit que les turbulences, les déséquilibres et les doutes (DI) gèrent de nombreuses façons qu’il y a des humains sur cette planète, selon ce que le psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier explique, le professeur associé à Uqam, également interviewé par Marie-Hélène Proulx.
Pour comprendre les actions de l’autre, elle ajoute: “Vous devez vous intéresser à son histoire, par ses blessures passées”. Bien que le temps reste le seul remède pour le deuil – “le temps guérit tout, un jour sans avertissement”, dirait Aznavour – le fait demeure qu’il est possible de donner un coup de pouce au destin amical. À une époque où nous “cherchons à nous protéger” émotionnellement “, certains liens en valent la peine d’être informés”, croit Geneviève Beaulieu-Pelletier. Ne serait-ce que pour ces longues relations d’amitié qui ont non seulement forgé des souvenirs, mais nos propres identités.
Je sais que la vie est moins facile que nous ne pensions
Mais dites-vous que rien n’est parfait
Je sais que le bonheur est de se battre pour la paix
Et si tu veux, je serai très proche de toi
Et si nous nous pardonnons avant, avant
Je sais que la vie est maintenant
Dans toute l’amitié: bonne lecture!
Angie Landry, journaliste à Nouvelles
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