
Pesant plus de 20 billions de kroner (1,67 billion d’euros), le fonds souverain de la Norvège, alimenté par les revenus de pétrole et de gaz du royaume scandinave, est le plus grand fonds d’investissement au monde. Depuis le printemps, un nombre croissant de voix en Norvège et à l’étranger l’ont appelé à se départer des entreprises israéliennes. Le lundi 18 août, le Fonds a annoncé qu’il exclurait six de ces sociétés de son portefeuille “avec des liens avec la Cisjordanie et Gaza”, suivant les recommandations de son comité d’éthique.
Dans une lettre au ministère des Finances, Nicolai Tangen, chef du fonds, et Ida Wolden Bache, gouverneur de la Banque centrale, Norges Bank, a précisé que depuis le 30 juin, le fonds a vendu ses avoirs en 23 sociétés israéliennes cotées en bourse, représentant une valeur de 4 milliards de kroner. Au 14 août, il détenait toujours 19 milliards de kroner investis dans 38 entreprises israéliennes, sur plus de 8 600 entreprises dans le monde.
Lors d’une conférence de presse lundi, le ministre des Finances Jens Stoltenberg n’a pas exclu d’autres ventes d’actions d’autres sociétés, si le comité d’éthique du fonds, qui garantit une stratégie d’investissement responsable, jugera nécessaire. Le ministre a nié que ces désinvestissements constituaient une «politisation» du fonds, insistant sur le fait que la décision a été prise sur la base de «procédures établies».
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