
François Bayrou a annoncé qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre en vertu de l’article 49.1 de la Constitution. Celui-ci fournit que “Le Premier ministre, après la délibération du Conseil des ministres, commence devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou peut-être sur une déclaration de politique générale”.
Concrètement, le Premier ministre prononcera un discours à l’Assemblée nationale réunie lors d’une session extraordinaire. À la fin de son discours sur son programme budgétaire et la lutte contre le déficit, les députés voteront pour ou contre (ou s’abstiendront). En général, ce vote intervient après la nomination d’un Premier ministre, lorsque ce dernier fait sa déclaration de politique générale, mais ce n’est pas une obligation incluse dans la Constitution.
En convoquant un vote de confiance, le Premier ministre prend le risque de voir son gouvernement tomber. La loi fondamentale prévoit en fait que le chef de gouvernement doit démissionner avec ses ministres s’il ne recueille pas la confiance de l’Assemblée nationale à la fin d’un vote majoritaire absolu des votes exprimés. Ce dernier point a la conséquence que plus le nombre d’abstraineurs est élevé, plus le nombre d’électeurs nécessaires pour accorder ou ne pas faire confiance au gouvernement est faible.
L’article 49.1 doit être distingué de l’article 49.2 de la Constitution, en ce qui concerne le mouvement de la censure. Dans le cas de l’article 49.2: “Seuls les votes favorables à la motion de censure sont identifiés qui ne peuvent être adoptés que La majorité des membres composent l’assemblée ».
Enfin, il y a aussi l’article 49.3: «Le Premier ministre peut, après la délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un texte. Dans ce cas, ce texte est considéré comme adopté, à moins qu’une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures suivantes, soit votée.» »