C’est ce qu’on appelle une balle perdue. Jeudi soir, après être devenu le premier Africain à remporter une médaille d’or olympique sur 200 m, le Botswanais Letsile Tebogo s’en est pris à l’Américain Noah Lyles.
En réponse à un journaliste qui lui demandait si cette victoire lui permettrait de devenir « le visage de l’athlétisme », le nouveau champion olympique de 21 ans n’a pas mâché ses mots. « Je ne pense pas pouvoir être le visage de l’athlétisme car je ne suis pas quelqu’un d’arrogant ou de bruyant comme Noah », a-t-il déclaré, en référence au champion olympique du 100 m, connu pour ses performances sportives mais aussi pour son caractère très démonstratif.
Pas de triplé pour Lyles
Une phrase qui a fait sourire le compatriote de Noah Lyles, l’Américain Kenneth Bednarek, assis juste à côté de lui, qui a terminé deuxième du 200 m, juste devant Noah Lyles. Ce dernier, médaillé de bronze, a lui aussi fait une crise d’asthme et a dû être évacué en fauteuil roulant. Il expliquera plus tard avoir couru avec le Covid.
Une déception pour le sprinteur américain, qui espérait réaliser un triplé à Paris sur 100, 200 et relais 4x100m. Mais cette troisième place sur le podium ne l’a pas empêché de féliciter Tebogo pour son X. “Je sais que tu as eu une année difficile en dehors de la piste, et malgré ça, tu as tout surmonté”, a-t-il déclaré dans un message en référence au décès de la mère du Botswanais.
Dans la finale du 100 m, très serrée, Letsile Tebogo a terminé à la sixième place en 9,86 secondes, battant au passage le record national du Botswana sur la distance. Des Jeux réussis pour la jeune athlète, que l’on pourrait bientôt revoir sur les pistes, bruyante ou non.