Paris (awp/afp) – Les Bourses européennes sont en hausse vendredi, les investisseurs apparaissant plus sereins après la publication de données jugées rassurantes pour les deux plus puissantes économies mondiales, les Etats-Unis et la Chine, après une semaine volatile sur les marchés financiers.
Sur le Vieux Continent, la Bourse de Paris gagnait 0,44% vers 13h20, Londres 0,51%, Francfort 35% et Milan 0,41%.
Sur la semaine, l’indice paneuropéen Stoxx 600 a enregistré une légère hausse de 0,29%. La semaine précédente, il avait chuté de 2,92%, sa pire perte hebdomadaire depuis octobre 2023.
A Wall Street, les futures des trois principaux indices laissaient présager une ouverture en légère hausse. La veille, le Dow Jones Industrial Average gagnait 1,76%, le Nasdaq, à forte composante technologique, bondissait de 2,87% et le S&P 500 grimpait de 2,30%, sa meilleure séance depuis 2022.
Les investisseurs ont éprouvé un sentiment de soulagement jeudi après que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis ont chuté plus que prévu, signe que le marché du travail se portait bien, dissipant les craintes d’une récession aux Etats-Unis qui étaient apparues après un rapport sur l’emploi la semaine précédente qui avait fait vaciller les marchés du monde entier.
Selon les analystes d’UBS Research, “tant que l’incertitude sur l’emploi n’aura pas totalement disparu, il faudra s’attendre à des mouvements réguliers de plus de 1% au cours de la séance”, favorisés par des volumes d’échanges plus faibles, comme c’est souvent le cas en août.
Jeudi soir, l’attention s’est tournée vers la Chine, où « les investisseurs ont trouvé une lueur d’espoir dans les prix à la consommation pour juillet, qui ont augmenté plus que prévu », commente Stephen Innes de Spi AM.
Selon le Bureau national des statistiques (NBS), l’indice des prix à la consommation (IPC), principal indicateur de l’inflation, a augmenté de 0,5% en juillet sur un an.
La Chine a ainsi évité d’entrer en juillet dans une nouvelle période de déflation, après y avoir plongé pendant quatre mois à partir de fin 2023, avec en janvier la plus forte contraction des prix à la consommation depuis 14 ans.
Il s’agit d’« évolutions rassurantes » pour « des géants économiques comme les États-Unis et la Chine, qui semblent fonctionner avec un peu plus de vigueur que beaucoup ne l’avaient anticipé », poursuit Stephen Innes.
En Asie, Hong Kong a progressé de 1,17%, tandis que Shanghai a légèrement reculé (-0,27%) et Shenzhen a chuté de 0,62%. L’indice phare de Tokyo, le Nikkei, a gagné 0,56%.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des obligations américaines à dix ans s’établissait jeudi à 3,94% contre 3,99%. Le taux allemand pour la même maturité s’établissait à 2,23% contre 2,27%.
Generali sanctionné
Le numéro un italien de l’assurance Generali perd 1,77% à Milan, après avoir annoncé une baisse de son bénéfice net ajusté (hors éléments exceptionnels) de 13,1% à 2 milliards d’euros au premier semestre.
Hargreaves Lansdown en hausse
L’action Hargreaves Lansdown (HL) était en hausse de 2,09% à Londres, à 1 101,50 pence, en dessous du prix proposé par un groupe d’investisseurs dirigé par la société de capital-investissement CVC, dont la plateforme d’investissement a accepté l’offre de rachat de 5,4 milliards de livres sterling (1 110 pence en actions, plus un dividende de 30 pence).
Le marché avait déjà largement anticipé cette acquisition et le titre avait décollé en début d’année : il a bondi de plus de 50% depuis le 1er janvier.
Accalmie des taux de change et du pétrole
Sur le marché des changes, vers 13h15, le billet vert s’échangeait à 1,0919 dollar pour un euro (+0,02%), et baissait de 0,12% face au yen à 147,05 yens pour un dollar.
Les cours du pétrole sont stables : le baril de WTI américain gagne 0,26% à 76,39 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,20% à 79,32 dollars.
afp/ck