Malgré les avertissements des autorités sanitaires mondiales sur la résurgence de l’épidémie de MPOX, la France ne recommande pas aux voyageurs se rendant dans des pays à risque de se faire vacciner à l’avance, sauf s’ils sont eux-mêmes à risque.
Il n’est pas nécessaire de se faire vacciner contre la MPOX si vous voyagez dans l’un des pays où la maladie circule activement, sauf si vous faites partie d’une catégorie à risque de la population, ont précisé mardi 2 septembre les autorités sanitaires françaises.
Pour “les voyageurs se rendant dans ces pays (…) il n’est pas nécessaire d’être vacciné”, a déclaré Grégory Emery, directeur général de la Santé, lors d’un point de presse sur la gestion des risques liés à la mpox, autrefois appelée “variole du singe”.
Épidémies actuelles
Ces commentaires interviennent alors que le MPOX fait à nouveau l’objet d’une préoccupation internationale, deux ans après l’épidémie mondiale de 2022.
Plusieurs épidémies sont actuellement en cours en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo (RDC), alimentées par une version différente de la souche qui a provoqué l’épidémie de 2022.
La cause en est le « clade 2 », qui circule encore discrètement dans de nombreux pays, dont la France. Les épidémies en RDC sont dues au « clade 1 », qui a causé des centaines de décès chez les enfants.
Mais la situation est compliquée par le fait qu’une nouvelle version du clade 1, le variant 1b, est apparue en RDC et semble circuler principalement entre adultes lors de contacts sexuels, comme c’était déjà le cas lors de l’épidémie de 2022.
Dans ce contexte, la Haute Autorité de Santé (HAS) a mis à jour cette semaine ses recommandations sur la vaccination anti-MPO.
Elle n’a pas élargi le champ des personnes considérées à risque et pour lesquelles la vaccination est recommandée : il s’agit essentiellement des hommes ayant des relations homosexuelles, des travailleurs du sexe, hommes ou femmes, et de toute personne travaillant dans des lieux dédiés aux rencontres sexuelles.
En dehors de ces catégories à risque, les voyageurs “n’ont pas besoin d’être vaccinés”, a insisté Grégory Emery, évoquant un avis qui devrait être publié prochainement par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Cet organisme devrait rappeler aux pays concernés la nécessité de respecter les mesures de précaution, par exemple en ce qui concerne la consommation de viande provenant d’animaux sauvages, qui peut en effet contribuer à la contamination des animaux vers les humains.