Cinq personnes ont été hospitalisées mardi 10 septembre, présentant des symptômes évoquant le botulisme. Le producteur de conserves artisanales de pesto d’ail des ours, potentiellement responsable de l’intoxication, s’est dit “sincèrement désolé de cette situation”.
Cinq personnes ont été hospitalisées en réanimation ou placées en réanimation mardi 10 septembre en Indre-et-Loire en raison de symptômes évocateurs de botulisme.
Une affection neurologique grave provoquée par une toxine très puissante qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, selon le ministère de la Santé. Dans le cas présent, c’est un « pesto d’ail des ours » vendu en conserve sous la marque « Ô petitsoignons » qui aurait pu générer cette maladie.
“Suite à un cas de botulisme, le pesto d’ail des ours que je produis pourrait en être la cause, un communiqué a été envoyé dans l’attente des résultats d’analyses”, a écrit le gérant de la société Ô petitsoignons, Thierry Leloup, sur Facebook.
Si ce n’est pas “confirmé”, il évoque une “forte suspicion”.
«Je vous écoute et je vous transmettrai ces résultats dans les plus brefs délais», a-t-il déclaré.
Thierry Leloup s’est dit “sincèrement désolé de cette situation” et a exprimé “toute (sa) compassion pour le groupe de personnes hospitalisées”.
« Manque de contrôle du processus de stérilisation »
La Direction générale de la santé (DGS) a indiqué dans un communiqué que « les investigations menées ont démontré le manque de maîtrise du processus de stérilisation de ces conserves ».
“Des restes alimentaires ont été récupérés et seront analysés par le CNR bactéries anaérobies et botulisme (Institut Pasteur Paris) pour confirmation biologique du botulisme”, poursuit le communiqué.
Les conserves vendues sous la marque « Ô petitsoignons » ont été vendues lors de diverses manifestations et foires du département d’Indre-et-Loire. Toute personne en possession de ces produits est priée de les jeter.
Les personnes en ayant consommé sont « appelées à être extrêmement vigilantes et à consulter un médecin en cas de symptômes (troubles de la vue, difficulté à avaler, bouche sèche, difficulté à parler) », indiquent les ministères de la Santé et de l’Agriculture dans un communiqué.