Pour éviter que sa commune ne devienne un désert médical, le maire de Barjac (Gard) est prêt à dépenser plus d’un million d’euros pour attirer de nouveaux praticiens.
Pas de médecin à plein temps, de longs délais d’attente pour obtenir un rendez-vous… Face au défi des déserts médicaux, le village de Barjac, dans le Gard, espère avoir trouvé une solution : la commune a récemment acquis une maison d’une valeur de 500 000 euros auprès du objectif d’attirer un ou plusieurs nouveaux médecins, rapportent France Bleu et France 3.
« Nous essayons tous les moyens. Avec cette maison, nous voulons quelque chose de très attractif», explique le maire Edouard Chaulet.
Cette dernière compte sur les atouts que possède la maison, dont un terrain de 4000 m², une piscine, un terrain de pétanque, un parking, mais aussi un cabinet médical qui accueillerait plusieurs médecins.
Un médecin à temps partiel pour 1 600 habitants
Alors que la commune comptait cinq pratiquants dans les années 1990, un seul d’entre eux est encore actif et ne travaille qu’à temps partiel, deux jours par semaine. Un problème pour les 1 600 habitants qui vivent à Barjac et qui doivent parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver un médecin disponible dans un délai raisonnable.
La faute, selon le maire de la commune, est l’abaissement du numerus clausus qui prive les populations rurales d’un accès à des soins médicaux satisfaisants. « Ici, les gens (…) souffrent et certains meurent faute de soins avant ou au tout début de leur maladie. Je suis en colère”, a déclaré le maire à France 3.
Selon nos confrères, la municipalité envisage également des travaux de modernisation du bien qui s’élèveraient à 600 000 euros. « On ne peut pas faire mieux », conclut Édouard Chaulet.