L’ancien président Donald Trump fera un grand retour à la Maison Blanche après sa victoire mardi soir sur la vice-présidente Kamala Harris. Non seulement Trump a remporté tous les États clés de la course à la présidentielle, mais il a même fait mieux que sa première victoire, en 2016.
Comme je l’évoquais dans ma chronique la semaine dernière, le chemin de la victoire de l’un ou l’autre des candidats passait directement par les États de la « Rust Belt », à savoir le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie. Selon les chiffres préliminaires au moment d’écrire ces lignes, Trump a balayé ces trois États clés et leurs 44 électeurs. D’ailleurs, l’annonce par deux grands réseaux, en début de nuit, de sa victoire en Pennsylvanie a scellé sa victoire.
Les sondages prédisaient un combat acharné. Ce qui s’est passé? Les sondages avaient raison ! Très juste en effet. Ce qu’ils n’ont pas pu détecter, c’est qui allait recevoir la « prime des urnes », c’est-à-dire à qui les personnes discrètes qui allaient voter allaient donner leur voix.
Pour voir ce mécanisme à l’œuvre, comparons les résultats (préliminaires) de chacun de ces trois États touchés par la désindustrialisation dans les années 1970 et 1980, qui ont fait pencher la balance dans cette course, avec les derniers sondages les concernant.
Pennsylvanie, 19 électeurs
Dans le déluge de sondages publiés en Pennsylvanie au cours de la dernière semaine de la campagne, tout indiquait une course qui se terminerait par un point ou deux au maximum. Les sondages accordent à Trump un soutien allant de 46 à 50 %, tandis que les chiffres en faveur du vice-président se situent entre 48 et 51 %.
Toutefois, la candidate républicaine a obtenu 50,7% des voix, contre 48,2% pour Kamala Harris. Les sondages étaient donc largement à la portée des résultats, mais avec un léger bonus aux urnes pour Donald Trump.
Michigan, 15 voix électorales
Dans le Michigan, Kamala Harris a obtenu un peu plus de 48 % des voix, mais cela n’a pas suffi à vaincre sa rivale républicaine. Une fois de plus, les sondages du Michigan prévoyaient une course serrée, avec des fourchettes de 47 à 51 % pour Harris et de 45 à 50 % pour Donald Trump. Les sondages dans l’Auto State étaient bien dans la fourchette des résultats, mais le soutien à Donald Trump s’est élevé plus près du plafond que du plancher de ceux mesurés par les sondages.
Wisconsin, 10 voix électorales
Le troisième État de la « Ceinture de la rouille » que Kamala devait remporter pour espérer devenir président, le Wisconsin, a également été choisi par quelques milliers de voix. Avec 99 % des voix comptabilisées au moment d’écrire ces lignes, Donald Trump a recueilli 49,7 % des voix de l’État, contre 48,7 % pour Kalama Harris. Dans le tableau ci-dessus, seul AtlasIntel aura mesuré les supports avec précision. Toutefois, les sondages se situent une fois de plus dans la marge d’erreur dans la plupart des cas. Le soutien à Harris se situait entre 48 % et 51 %, tandis que le soutien à Trump se situait entre 47 % et 50 %.
En bref, les résultats de l’élection présidentielle dans les États du Midwest se situent largement dans les fourchettes mesurées et calculées dans la dernière partie de la campagne.
Cependant, comme ce fut le cas en 2016 et 2020, le soutien réel au candidat républicain a tous atteint la limite supérieure des fourchettes. Autrement dit, Donald Trump a fait le plein de tous ses électeurs potentiels, tandis que Kamala Harris en a laissé quelques-uns sur la table.
Dans une course si serrée où le vainqueur remporte tous Pour les électeurs d’un État, quelle que soit la marge de victoire, elle fait pencher la balance entre un triomphe et une défaite.