Ce texte rassemble une partie du contenu de notre newsletter santé, publiée le mardi à 16h00.
Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario a récemment signalé le cas d’un enfant décédé de la rage. Il a probablement contracté la maladie à cause d’une chauve-souris retrouvée morte dans sa chambre. Il s’agit du premier cas mortel de rage survenu en Ontario depuis 1967, et seulement le 26e au Canada dans un siècle. Le risque de mourir de cette maladie semble donc extrêmement faible, mais il ne faut pas le prendre à la légère.
Plusieurs mammifères sauvages vivant au Québec — les ratons laveurs, les mouffettes, les renards et les chauves-souris — représentent un réservoir potentiel de ce virus. Ils peuvent ainsi contaminer l’homme directement, ou indirectement en transmettant dans un premier temps le virus aux animaux domestiques. La rage se contracte essentiellement par la morsure d’un animal infecté, mais les égratignures, voire le simple contact avec sa salive, constituent également un risque, quoique dans une moindre mesure. À partir du moment où la personne infectée présente des symptômes de rage, la maladie entraînera certainement la mort, le plus souvent dans les deux semaines qui suivent.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la rage tue des dizaines de milliers de personnes par an, principalement en Asie et en Afrique. Presque tous les cas sont dus à des morsures de chien.
S’il y a si peu de cas au Canada, c’est avant tout parce que la rage canine y a été éradiquée et que des programmes de surveillance et de vaccination des animaux sauvages ont été mis en place. Le vaccin contre la rage est obligatoire pour tous les chiens de voyage et, en 2022, le pays a également émis des interdictions d’importation après la découverte de deux cas chez des chiens amenés d’Iran.
La « rage du raton laveur », qui touche les ratons laveurs, mais aussi les mouffettes et les renards, fait l’objet d’un programme de surveillance dans les régions frontalières de la Montérégie et de l’Estrie. Même si aucun cas n’a été repéré depuis 2010 au Québec, des animaux morts à cause de la rage sont régulièrement retrouvés dans le nord de la Nouvelle-Angleterre. L’année dernière, environ 27 000 appâts vaccinaux ont été placés dans les zones à risque par les agents de la faune.
Le contact avec les chauves-souris constitue le plus grand facteur de risque de contracter la rage au Québec. Même si la grande majorité des chauves-souris ne sont pas atteintes de la rage, des animaux infectés, morts ou vivants, sont retrouvés chaque année, en ville ou à la campagne. Mieux vaut donc connaître les précautions à prendre pour retirer une chauve-souris coincée dans un bâtiment ou pour ramasser des crottes, afin de ne pas risquer d’être contaminé ou de blesser, voire de tuer l’animal, plusieurs espèces de chauves-souris-souris étant déjà en voie de disparition.
En cas de contact, il est conseillé d’appeler Info-Santé 811 pour savoir s’il est nécessaire de consulter et que faire de la carcasse de l’animal. Après une morsure, une égratignure ou un contact direct avec une muqueuse, le vaccin antirabique peut être recommandé. Cependant, le simple fait de toucher une chauve-souris ne justifie généralement pas la vaccination.
La bonne nouvelle
Vitamine D et diabète de type 1 : le lien se précise
Des chercheurs de l’Université McGill croient avoir découvert un mécanisme physiologique qui expliquerait pourquoi une carence en vitamine D dans les premières années de la vie augmente considérablement le risque de souffrir d’une maladie auto-immune comme le diabète de type 1.
Au début des années 2000, des scientifiques finlandais ont montré que la prise d’un supplément de vitamine D dès la petite enfance était associée à un risque cinq fois moindre de développer un diabète de type 1, sans savoir exactement pourquoi. La nouvelle étude que des chercheurs de McGill publient dans la revue Avancées scientifiques a été réalisée sur une lignée de souris rendues incapables de produire de la vitamine D. Ils ont découvert que cette carence provoque un vieillissement accéléré du thymus. Or, cet organe, qui fonctionne de la même manière chez la souris et chez l’humain, joue un rôle important dans la maturation du système immunitaire, qui fonctionne anormalement chez les personnes souffrant de diabète de type 1. D’autres études devront cependant vérifier si ce mécanisme se produit également chez l’homme. La prise de suppléments est déjà recommandée aux tout-petits qui consomment peu d’aliments riches en vitamine D ou sont peu exposés à la lumière du jour.
Les données
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C’est la proportion d’adultes ayant souffert d’un cancer dans leur enfance qui éprouveraient une peur « cliniquement significative » que la maladie réapparaisse, selon une étude publiée dans la revue Réseau JAMA ouvert. Des chercheurs en psychologie de l’Université Concordia, en collaboration avec une équipe américaine, sont arrivés à ce constat en analysant les réponses à un questionnaire détaillé rempli par plus de 200 survivants d’un cancer pédiatrique. Même si 90 % d’entre eux n’avaient eu aucune récidive, un tiers présentaient des problèmes de sommeil, des troubles anxieux ou dépressifs provoqués par la peur de voir la maladie resurgir. La peur ressentie était telle qu’elle aurait nécessité un traitement psychologique.
Elle était plus souvent présente chez les personnes plus pauvres, moins instruites ou en mauvaise santé. Le sexe des participants et le fait qu’ils aient ou non rechuté ne semblaient avoir aucune influence.
Face à cette forte prévalence, les chercheurs recommandent aux médecins d’interroger leurs patients ayant eu un cancer pédiatrique sur ce sujet et, si nécessaire, de leur conseiller d’enchaîner avec une psychothérapie pour les aider à mieux gérer cette peur ou à la surmonter. affranchissement.
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