Dans son rapport publié ce mercredi 27 novembre, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) constate une diminution de la consommation d’alcool en 2023. Les hospitalisations liées à l’alcool ont connu une augmentation significative, de 4,1 % sur un an.
En 2023, les Français consommaient moins d’alcool. Mais dans le même temps, les hospitalisations pour troubles liés à la consommation ont légèrement augmenté : +4,1% sur un an, selon l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT).
“Ces séjours concernent 307.676 patients, dont une majorité d’hommes (73%) et dont l’âge moyen est de 56 ans”, précise l’observatoire dans un communiqué, à l’occasion de son baromètre 2023.
La raison est notre façon de consommer. Les Français consomment moins régulièrement, notamment leur verre de vin à table, préférant « des comportements de consommation intensifs ponctuels ». Boire de plus en moins souvent.
“Ces évolutions traduisent la transition amorcée dans les années 2000 d’un mode de consommation dit ‘méditerranéen’ (avec consommation quotidienne, principalement de vin, au cours des repas et dans des quantités n’excédant pas quelques verres) à un mode de consommation dit ‘méditerranéen’. « mode de consommation « nordique » (usages moins fréquents, mais en plus grande quantité et dans des contextes festifs), qui serait plus répandu auprès des jeunes », observe l’OFDT.
On note également une déconsommation à deux vitesses. Chez les adultes, la baisse de consommation « la plus marquée » concerne la consommation quotidienne -13 %). Chez les moins de 18 ans, la consommation quotidienne a diminué de 31 % et les épisodes de consommation excessive d’alcool de 16,8 %.
Effet amer de l’inflation
Dans le détail, les volumes d’alcool pur mis en vente ont continué de baisser en 2023 (-3,8%), avec une consommation équivalente à 10,35 litres d’alcool par Français de plus de 15 ans en moyenne. Une baisse principalement portée par une baisse des ventes de vins (-4,2), pourtant ceux-ci représentent encore la moitié des boissons alcoolisées consommées en France.
La bière, quant à elle, ne représente qu’un quart du volume total, mais ses ventes affichent la plus faible baisse, presque la moitié de celle du vin. « Comme les années précédentes, la vente de bières est supérieure à celle de spiritueux, ce qui n’avait jamais été le cas depuis le début des années 1960 jusqu’en 2018.
Est-ce juste un changement de goûts et d’habitudes ? Le facteur prix doit également être pris en compte. L’année 2023 a d’abord été marquée par la poursuite d’une inflation importante des biens de consommation.
Mais la hausse générale des prix au rayon alcool (+2%) a été dix fois moindre pour la bière (+0,2%). Sans compter que les taxes sont proportionnelles à la teneur en alcool, moins fortes dans certaines bières. Le prix final le reflète également.
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