L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes alerte sur un nombre « inhabituel » de cas de VIH dans la région, dont certains sont « interdépendants ». Elle nous rappelle l’importance du port du préservatif.
Une situation « inhabituelle ». L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes alerte sur un nombre anormal de cas de contamination au VIH dans la région, dans un communiqué publié lundi 9 décembre.
“Entre avril et novembre 2024, les services d’infectiologie des centres hospitaliers de la région ont recensé 14 cas de contamination au VIH par la même souche virale”, précise l’ARS qui indique que “certains cas (sont) liés entre eux”.
Selon l’agence sanitaire, la région Auvergne-Rhône-Alpes est confrontée à une « accélération des contaminations ces derniers mois ». Parmi les départements touchés, la Savoie est particulièrement concernée.
Protégez-vous et faites-vous tester
« Il est important de rappeler que le VIH circule toujours activement sur le territoire et qu’il faut s’en protéger », note l’agence sanitaire.
L’ARS rappelle notamment l’importance de se protéger contre les risques de contamination par le VIH, soulignant que “l’usage systématique du préservatif est indispensable”.
Elle souligne également la nécessité de se faire tester régulièrement, notamment après une relation à risque, mais aussi avant une grossesse programmée, afin de connaître son statut sérologique, alors que l’infection est souvent sans symptômes au début.
« Le dépistage du VIH (et des infections sexuellement transmissibles) se fait dans un laboratoire de biologie médicale sans ordonnance, sans rendez-vous et sans paiement anticipé », rappelle l’ARS à ce sujet.
Près de 11 000 patients qui ne se connaissent pas
Par ailleurs, l’ARS s’adresse aux personnes déjà contaminées et rappelle l’importance du suivi médical mais aussi de la prévention. « Ce sont les personnes non diagnostiquées et/ou non traitées qui transmettent le virus », souligne-t-elle.
En 2023, on estime que 3 650 personnes seront infectées par le VIH en France, selon les chiffres de novembre 2014 de Santé publique France.
Par ailleurs, près de 11 000 personnes en France vivent avec le VIH sans le savoir et en 2023, 43 % des infections au VIH ont été découvertes à un stade tardif de l’infection, alors qu’un diagnostic précoce permet de recourir à un traitement. antiviraux et vivre en bonne santé avec cette maladie.