Ce texte rassemble une partie du contenu de notre newsletter santé, publiée le mardi à 16h00.
LE chirurgien général des États-Unis, l’équivalent de notre directeur national de santé publique, vient de recommander que l’étiquetage des boissons alcoolisées comporte une mise en garde contre les risques de cancers liés à l’alcool. Si cette mesure est adoptée par le nouveau gouvernement, les Etats-Unis deviendront le troisième pays, après l’Irlande et la Corée du Sud, à apposer cet avertissement sur les boissons alcoolisées.
Ici, on a tendance à jouer à l’autruche. Dans un rapport de 2022, l’Association de santé publique du Québec soulignait que dans 11 des 13 provinces et territoires canadiens, dont le Québec, il n’y avait aucune obligation d’inclure des avertissements sur les effets nocifs de l’alcool sur les étiquettes des produits qui en contiennent. Cette mesure, en vigueur dans 47 pays, a pourtant fait ses preuves pour réduire la consommation !
Dans le rapport de chirurgien général de 2025 destiné au public et qui présente très bien les enjeux et les risques, il est affirmé que la consommation d’alcool est la troisième cause de cancers évitables aux Etats-Unis, après le tabagisme et l’obésité. L’alcool contribue à environ 100 000 cancers par an dans ce pays, entraînant 20 000 décès.
LE chirurgien général rappelle qu’au moins sept types de cancer (du sein chez la femme, colorectal, de l’œsophage, du foie, de la bouche, du larynx et du pharynx) peuvent être provoqués par l’alcool. L’augmentation du risque est directement liée à la quantité consommée. Pour les cancers du sein, de la bouche et de la gorge, le risque commence à augmenter à partir d’un verre par jour environ. Bien qu’une faible consommation d’alcool semble avoir en moyenne peu d’effet au niveau individuel, au niveau de la population, cette habitude est si répandue qu’elle a un impact important sur le nombre total de cancers. Et cela justifie de sérieuses inquiétudes à ce sujet.
Certaines personnes sont prêtes à tolérer ce danger potentiel pour leur santé, mais encore faut-il qu’elles en soient conscientes ! Cependant, ces effets néfastes restent largement méconnus de la population, selon le chirurgien général : En 2019, un sondage a révélé que seulement 45 % des Américains savaient que l’alcool pouvait provoquer le cancer, contre 89 % pour le tabagisme. Elle appelle donc à revoir la rédaction des avertissements actuels, en vigueur depuis 1988, qui ne mentionnent que les risques liés à l’alcool pour les femmes enceintes et pour la conduite de véhicules.
Selon l’Association de santé publique du Québec, 72 % des Québécois sont favorables aux étiquettes de mise en garde contre les effets nocifs de l’alcool. Or, pour l’instant, les fabricants de produits alcoolisés n’ont même pas besoin d’indiquer le nombre de calories sur leurs étiquettes, ce qui est loin d’être négligeable ! Alors qu’attend-on pour revoir tout cela ?
La bonne nouvelle
Est-ce qu’on vieillit plus tard ?
Les septuagénaires d’aujourd’hui sont nettement plus en forme que ceux qui avaient le même âge il y a 10 ans, affirment des chercheurs dans la revue Vieillissement naturel. Leur analyse s’appuie sur des mesures des capacités physiques, cognitives, psychologiques et sensorielles prises quatre fois au fil des ans chez environ 14 000 Britanniques nés dans les années 1940 et 1950, et deux fois chez environ 11 000 Chinois du même groupe d’âge. âge. Selon les chercheurs, il reste cependant difficile de distinguer les causes de ce vieillissement retardé, qui pourrait résulter d’une combinaison de progrès médicaux, de changements dans les conditions de vie et de phénomènes ponctuels comme la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il n’est donc pas certain que cette tendance se poursuive à l’avenir.
Les données
26%
Lors d’une canicule, le risque de donner naissance à un bébé prématuré augmente de 26 %, selon une nouvelle revue systématique de près de 200 études menées principalement dans les pays riches aux climats tempérés. Selon les auteurs de cette analyse publiée dans Médecine naturellel’augmentation de la température moyenne due au changement climatique augmenterait également le risque d’accouchement prématuré, de mortinatalité et de complications obstétricales telles que la prééclampsie et le diabète gestationnel. Les chercheurs soulignent que l’effet de l’augmentation de la chaleur sur les grossesses et accouchements futurs est encore peu documenté, notamment dans les pays chauds, mais qu’il est certainement urgent de mieux protéger les femmes enceintes, et la population en général, contre les canicules.
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