Ce texte rassemble les capsules contenues dans notre newsletter politique, publiée le jeudi à 17h00, vous trouverez un aperçu de quatre points sur les événements politiques de la semaine. Vous pouvez vous abonner ici.
Le grand rassemblement conservateur samedi dernier à Ottawa aura donné naissance à très peu: un peu plus de clarté dans le dossier des relations canadien-américain, un nouveau slogan et quelques ajustements dans le discours du chef Pierre Hairyvre.
Pas de gros pivot, donc pour ceux qui ont fait face à des vents contraires inattendus pendant quelques semaines. Pierre Poilievre a perdu son objectif préféré, Justin Trudeau, à qui il a attribué tous les maux du Canada. Ce qu’il voulait imposer comme «question de l’urne» (l’abolition de la taxe sur le carbone) est désormais promise par les deux principaux candidats à la succession du chef libéral … et semble être moins prioritaire à un moment où l’existence du Canada est menacé par son supposé allié américain.
Mais en plus d’adopter un nouveau slogan (“Canada First”), Pierre Poilievre a surtout adapté son discours – sans changer les fondamentaux. Selon lui, les menaces et les plaintes de Donald Trump ne font que confirmer le fait que les conservateurs ont frappé les bons ongles: la lutte contre la drogue, la sécurité à la frontière, la nécessité d’abandonner la taxe sur le carbone, la nécessité de construire de nouveaux pipelines, etc. Canada est “brisé”, a-t-il dit pendant des mois: l’arrivée du président américain ne change pas l’observation ou le plan d’action. Du moins, c’est ce que veulent les conservateurs …
Dans l’arrière-plan de son long discours, il y avait aussi évident: les conservateurs sont convaincus que Mark Carney sera le prochain chef libéral. Pierre Poilievre a fait allusion à l’ancien banquier 23 fois – tandis que Chrystia Freeland n’avait droit à rien. Pour entendre le chef de l’opposition, Mark Carney est en politique active depuis une décennie et est responsable de toutes les politiques adoptées par les libéraux. Les prochaines enquêtes diront si ces lignes d’attaque sont transportées. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Et les conservateurs donnent toujours l’impression de chercher quelle danse des pieds dans la nouvelle réalité de la politique canadienne au début de 2025.
La figure
23h59
L’imminence de la déclenchement d’une élection fédérale déplace décidément des dossiers à Ottawa. C’est donc à minuit moins que le ministre du patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a révélé ce jeudi sa proposition de moderniser le mandat de CBC / Radio-Canada. Comme il faudrait un projet de loi pour décrocher ce plan important, nous pouvons déduire qu’il ira à la prochaine législature … si cela s’intéresse au futur gouvernement (qui, s’il est conservateur, a d’autres projets pour CBC que celui de renforcez votre mandat). Le ministre ne sera pas là pour porter le dossier: elle ne se démarquera pas. Sur la table restera donc une (très) bonne base pour la réflexion pour le reste des choses.
Le baromêtre
👍 Vers le haut
Voyons le verre à moitié plein: le Canada n’a jamais été aussi proche d’avoir un premier TGV que mercredi. Il y a un nom de projet (Alto), un consortium pour le réaliser (le contrat sera “bientôt” signé), un point de départ et un point d’arrivée séparé de 1000 km (Québec et Toronto, ou vice versa)… Il y a aussi Une promesse: Faire québec-montréal en 90 minutes. Mais il y a aussi beaucoup d’incertitude, et pas seulement les détails: le coût, l’itinéraire précis, le calendrier (de quatre à cinq ans juste pour la conception), la disponibilité de la main-d’œuvre pour réaliser le travail, etc. Nous ajoutons un Grand ordre politique inconnu: la volonté du prochain gouvernement de garder ce projet presque immémorial sur les rails. Pour suivre – nous aurons le temps …
👎 Déclinant
Le rapport du PDG du Québec sur le fiasco du tournant numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) est magnifique: ce qui est dit est absolument attribué. Les directeurs de programme ont menti à la gestion du SAAQ et du gouvernement. Ils se sont cachés – parfois même falsifiés – des informations pour masquer les problèmes entourant l’évolution ou la mise en œuvre du programme nommé CASA. Les coûts liés au programme ont explosé (à ce jour, près de 500 millions de plus que prévu et 1,1 milliard au total). Nous n’avons pas effectué les tests nécessaires avant de commander le nouveau système, et la qualité des tests effectués était “insuffisante”. Le VG note qu’aujourd’hui, “la fourniture de services de comptoir prend plus de temps qu’auparavant et les services en ligne offerts sur la plate-forme SAAQCLIC sont utilisés par moins d’utilisateurs que les anciens services en ligne”. Le rapport affiche également un compte rendu de la responsabilité dans ce fichier. Certes, ce n’est pas le gouvernement Legault qui portera le blâme: il considère qu’il a été “trompé”, et cette responsabilité ministérielle (l’idée qu’un ministre est “individuellement responsable de la gestion de son ministère”) alors ne postulez pas ici …