“Le nombre d’adultes hospitalisés pour l’insuffisance cardiaque et la prévalence de l’insuffisance cardiaque n’ont jamais été aussi élevés”, a déclaré l’une des études sur la base des chiffres de 2022. Les femmes et les moins riches sont les plus touchés en raison d’un soin moins bon.
Les maladies cardiovasculaires représentent toujours la deuxième cause de décès en France en matière de prévention insuffisante, estime ce mardi 4 mars, l’agence de santé publique, mettant en évidence deux leviers de l’action: améliorer le mode de vie et les soins des femmes.
Ces maladies “étaient responsables de plus d’un million d’hospitalisations en 2022 et 140 000 décès en 2021, plus d’un décès sur cinq”, a déclaré Caroline Sémille, directrice de la Santé publique France, dans un bulletin réunissant plusieurs études sur le sujet.
Ce chiffre comprend toutes les maladies dits de “cardio-nécorus”, qui incluent un AVC aux côtés de pathologies telles que l’insuffisance cardiaque. Il s’agit de la deuxième cause de décès en France, derrière les cancers.
Un manque d’efficacité de la prévention parmi les Français
La plus courante des pathologies cardiovasculaires reste une maladie cardiaque ischémique, la principale cause d’insuffisance cardiaque, qui affecte trois millions de Français.
“Le nombre d’adultes hospitalisés pour l’insuffisance cardiaque et la prévalence de l’insuffisance cardiaque n’ont jamais été aussi élevés”, a déclaré l’une des études sur la base des chiffres de 2022.
Si cette augmentation est logique en raison du vieillissement de la populationIl est également lié à un manque d’efficacité de la prévention en Français, tandis que les maladies cardiovasculaires sont parmi les maladies les plus évitables en adoptant une vie saine.
“Près d’un quart des adultes fument encore quotidiennement, ont un niveau élevé de style de vie sédentaire, et trois hommes et plus d’une femme sur 10 ont une consommation d’alcool les exposant à des complications”, a déclaré Caroline Sentail.
Seule une petite proportion de français (un sur dix) a une “santé cardiovasculaire optimale”, un indicateur qui intègre tous les facteurs de prévention.
Les femmes restent plus fortement touchées
Mais cette figure couvre de fortes inégalités. Les Français les moins instruits (sans le baccalauréat) sont extrêmement rares (4%) pour avoir une santé optimale à ce niveau, tandis que la proportion dépasse 20% chez ceux qui ont suivi des études plus élevées.
Les inégalités ne sont pas seulement sociales. Les femmes restent fortement affectées par les maladies cardiovasculaires, une réalité qui s’explique non seulement par des facteurs de risque spécifiques mais qui est également liée à une gestion moins bonne.
Cette observation fait écho à un récent rapport de l’Académie de médecine qui a rappelé que l’infarctus est la première cause de mortalité chez les femmes, et a précisément souligné une perception erronée de l’infarctus en tant que maladie “principalement masculine”, tant chez les patients et des services médicaux d’urgence, induisant un manque de soins.