Il y a une autre préoccupation dans le menu déjà en charge de François Legault. Non seulement le Premier ministre doit se composer avec un déficit historique, des menaces de tarification et un scandale de gestion (Saaqclic), mais il doit également se préoccuper de la montée du Parti libéral du Québec (PLQ). Une toute nouvelle enquête sur les données de Toronto House Pallas, conçues pour Nouvelles Et QC125, montre que les libéraux ne sont plus dans le rétroviseur de la coalition Avenir Québec (CAQ), mais devant.
Selon les données de cette enquête menées vendredi et samedi (après la démission du ministre Éric Caire et avant l’annonce de la déclencheur d’une commission d’enquête dans le dossier Saaqclic), le Parti Québécois (PQ) est maintenu en haut des intentions de vote avec le soutien de 32% des électeurs décidés. Les libéraux (qui éliseront leur prochain chef à la mi-juin) suivent avec 22%, deux points de plus que la Caquis.
Par rapport au précédent sondage Pallas en novembre dernier, il y a des mouvements notables. Premièrement, si la formation de Paul St-Pierre Plamondon reste bien installée à la tête du peloton, elle a néanmoins subi une baisse de trois points. Pour sa part, le Parti libéral du Québec a grimpé quatre points depuis novembre, une augmentation de soutien statistiquement significative. Il s’agit du meilleur score PLQ en près d’un an, mais surtout, son meilleur résultat avec l’électorat français de répartition pendant longtemps, avec 14% de soutien.

Avec 20% des intentions de vote au niveau national (le même score qu’en novembre), le CAQ continue donc de stagner dans l’opinion publique. Contrairement à ce que nous voyons à Ottawa et à Toronto depuis le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, François Legault ne bénéficie pas de la popularité renouvelée dans le climat actuel de la crise. Le CAQ a perdu la moitié de son électorat depuis sa brillante victoire majoritaire en octobre 2022.
L’érosion du soutien au CAQ ne semble plus être une tendance éphémère, mais une réalité politique qui commence à prendre racine. Ce retard n’est pas insurmontable, mais la pente semble de plus en plus abrupte pour le parti.
C’est d’autant plus évident que l’on regarde sous le capot de cette enquête. Dans le Grand Montréal, le CAQ n’a récolté que 18% de soutien, 12 points derrière le PQ et 9 points derrière le PLQ. Au Québec, elle est un retard de plus de 20 points sur le PQ et le parti conservateur du Québec (PCQ). Et avec l’électorat français, le CAQ plafonne à 23%, ou 14 points derrière le PQ.
Les données récemment enregistrées par Pallas sont en direction de celles de la dernière enquête Light menée pour les médias Québecor il y a un mois, et qui a donné 30% au PQ, avec le PLQ et le CAQ également (21%) dans la deuxième rangée.
Le Parti conservateur d’Eric Duhaime suit avec 15% des intentions de vote à l’échelle nationale (deux points supplémentaires par rapport à novembre …). Il s’agit certainement d’un score respectable (supérieur à celui obtenu par le PQ et le PLQ aux élections de 2022), mais ce sont les données régionales de l’enquête qui révèlent le potentiel de croissance réel du PCQ. Dans la grande région du Québec, les conservateurs récoltent ainsi 36%, à égalité avec le PQ.
En 2022, la domination du CAQ au Québec et dans les appalaches de Chaudière a empêché le PCQ de faire des sièges. Mais si les électeurs continuent de le soutenir, le PCQ pourrait cette fois faire des percées majeures (entre 8 et 12 sièges) dans ces régions.
Au bas de la liste, la situation ne s’améliore pas pour le Québec solitaire (QS). Avec un soutien de 10% au niveau national, c’est son pire résultat depuis que Pallas a commencé à sonder les Québécois en 2023. Il s’agit d’une partition similaire à celle obtenue dans la dernière enquête sur Léger, qui a enregistré la pire performance des QS depuis juin 2020. Les deux maisons d’enquête diffèrent, cependant, au soutien des QS des jeunes électeurs (18-34), les jeunes pour les jeunes, les Pallas n’ont accordé que 13% de vœux de la vode Comparé à 28% pour Léger.
Une autre préoccupation pour la solidarité: le parti se classe cinquième position avec des français (10%) selon Pallas. Si ces chiffres devaient être traduits en votes lors du prochain scrutin, la formation de gauche à gauche subirait des pertes majeures en termes de sièges (il y a actuellement 12 députés de solidarité à l’Assemblée nationale).
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Cette enquête sur les données de Pallas a été réalisée du 28 au 1er févrierer Mars 2025 avec un échantillon aléatoire de 1 120 répondants au Québec âgés de 18 ans et plus. Les données ont été collectées par réponse vocale interactive au moyen d’appels téléphoniques sur les lignes terrestres et cellulaires. L’enquête a été commandée par QC125. La marge d’erreur sur l’échantillon complet est de ± 3%, 19 fois sur 20. Vous trouverez le rapport d’enquête ici.