Sandrine Staco est diététiste-nutritionniste et a actuellement un MBA en entrepreneuriat et gestion des PME. Elle travaille chez Luci et fait la consultation. Prévocant les aliments culturels, il s’est soigné Sa page Instagram éducative. Nous pouvons également le trouver sur son site et sur Sa page LinkedIn.
En plus des troubles de l’alimentation “classiques” (TCA) tels que l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique, il y en a d’autres, moins connus. Orthorexie et dysmorphie musculaire (ou bigorexie) en font partie.
Ces deux TCA peuvent passer sous le radar car ils semblent commencer d’un objectif louable: le désir de manger sainement et de prendre soin de votre corps. Nous pouvons avoir tendance à ne pas les considérer comme TCA à première vue, en particulier à l’ère de la culture du bien-être.
L’orthorexie et la dysmorphie musculaire sont plutôt de nouveaux troubles. Ils ont été découverts dans les années 1990. C’est pourquoi il n’y a toujours pas de critères de diagnostic précis pour ces TCA, qui seraient “non spécifiés”. Ainsi, nous ne connaissons pas leur prévalence exacte, mais nous savons qu’ils se développent. L’orthorexie, cependant, peut être détectée grâce à certains tests, tels que le test Bratman.
Même si ces deux troubles de l’alimentation ne sont pas aussi bien définis comme une anorexie, par exemple, ils peuvent être une source importante de souffrance chez les personnes touchées.
Orthorexie
L’orthorexie est l’obsession pour une alimentation saine. Oui, il est possible de vouloir aussi bien manger … comme quel excès de nuit dans tout.
Ce trouble se caractérise par une préoccupation excessive pour la valeur nutritionnelle des aliments. Ce dernier va avant tout. La personne atteinte de l’orthorexie adopte de plus en plus des règles en termes de régime alimentaire (par exemple, la restriction de plusieurs groupes de nourriture considérée comme malsaine). Ensuite, ces règles deviennent très rigides, il n’y a pas de place donnée à des exceptions telles que les «jours de triche», ou les jours où nous permettons des écarts, comme manger un hamburger ou un morceau de gâteau au chocolat. Les règles de détestation seront associées à l’auto-intention, à la culpabilité et à une anxiété intense.
Le calcul des calories et des macronutriments ainsi que l’élimination de certains groupes alimentaires peuvent provoquer des carences nutritionnelles chez les personnes orthorexiques. De plus, avec le temps et l’ajout de règles, il leur devient moins facile de passer des moments avec des amis ou de la famille, car leur façon de manger est difficile à compatible avec les habitudes des autres. Ainsi, ils auront tendance à s’isoler plutôt que de devoir s’écarter des règles alimentaires qu’ils ont établies.
Ce TCA serait plus courant chez les végétariens, les végétaliens et même les étudiants en nutrition et en santé. Il serait également plus présent dans les utilisateurs de médias sociaux, en particulier Instagram.
Dysmorphie musculaire
La dysmorphie musculaire n’est jamais assez musclée. Il est plus courant chez les hommes, en particulier les athlètes. Ce TCA pourrait être expliqué en partie par les idéaux de beauté nord-américains, selon lesquels les hommes doivent avoir de gros muscles pour être souhaitables.
Ce trouble se caractérise par des règles strictes en ce qui concerne la mise en forme (par exemple, le nombre élevé d’heures de formation), la nourriture (par exemple, le contrôle excessif du macronutriment) et la prise de suppléments. La formation sera prioritaire et les loisirs seront mis de côté. Comme dans le cas de l’orthorexie, les règles déviantes seront accompagnées de culpabilité et de honte, ce qui peut conduire à l’isolement. Malgré le surentraînement, les personnes souffrant de dysmorphie musculaire n’auront jamais l’impression d’atteindre leurs muscles idéaux, même si leur pourcentage de masse adipeux est très faible.
Comment distinguer ce qui est sain de ce qui est pathologique?
C’est le caractère excessif de ces TCA qui permet de déterminer si le comportement est sain ou pathologique. En effet, l’orthorexie est plus que manger saine, tandis que la dysmorphie musculaire est plus que de s’entraîner régulièrement. Dans les deux cas, ce sont des comportements devenant obsessionnels et nuisant à la vie quotidienne. La culpabilité et la souffrance ressenties au cours d’une non-conformité des règles peuvent également constituer un signe que le comportement sain tend plutôt vers la pathologique.
La particularité de l’orthorexie et de la dysmorphie musculaire est que ces comportements seront souvent perçus positivement et encouragés par ceux qui les entourent, lorsque ce dernier les observera à la surface. Cependant, si les comportements deviennent extrêmes, ils peuvent provoquer des conséquences nocives sur la santé des personnes touchées, telles que des blessures fréquentes en raison du surentraînement, par exemple.
Pour empêcher ces TCA, il est toujours préférable d’avoir une approche équilibrée et flexible dans l’adoption de modes de vie sains. Il est également important de prendre du recul par rapport à ce que nous voyons sur les réseaux sociaux. Les images et les messages diffusés peuvent créer des attentes irréalistes.
Si vous vous sentez inquiet, n’hésitez pas à demander de l’aide. Consultez l’Ordre du Québec des psychologues, l’Ordre des diététistitistes nutritionnistes du Québec ou l’organisation ANEB pour obtenir du soutien.
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