Selon Public Health France, près de 185 cas d’infections invasives dans les Méningocoques ont été identifiés depuis le début de l’année, “un niveau beaucoup plus élevé que ce qui a été observé pour la même période de l’année au cours des saisons précédentes”.
Santé publique La France sonne l’alerte. Depuis le début de l’année, la France a connu un nombre “particulièrement élevé” d’infections invasives dans les Méningocoques, observées ce jeudi 13 mars, l’agence, soulignant le risque de cas groupés et mettant l’accent sur la vaccination des nourrissons, des adolescents ou même de jeunes adultes.
La résurgence observée en janvier (95 cas) “s’est poursuivie en février 2025 avec 89 cas déclarés le 7 mars 2025 (données provisoires), un niveau beaucoup plus élevé que ce qui a été observé pour la même période de l’année au cours des saisons précédentes”, a déclaré la santé publique dans un communiqué de presse.

Sur un peu plus de deux mois, cela représente près de 185 cas. L’augmentation en janvier pourrait être partiellement liée à l’épidémie saisonnière de la grippe particulièrement importante, les infections par des virus grippaux qui peuvent augmenter le risque d’infection invasive méningocoque.
Deux “clusters” à Lyon et Rennes
Santé publique La France a également alerté “le risque de regroupement spatio-temporel des cas (grappes)” qui peut être lié à la même souche bactérienne. Depuis le début de l’année, deux épisodes de cas groupés ont déjà été identifiés: à Lyon, avec des étudiants, en janvier et à Rennes, avec six cas, dont un mortel, dans une famille puis avec des étudiants, entre décembre et février.
La vaccination contre les méningocoques de type B a été recommandée aux étudiants d’un IUT dans le premier cas, et à une campagne de vaccination de 15-24 ans, également contre Meningococci B, organisée dans la métropole de Rennes. Un troisième centre de vaccination a été ouvert mercredi dans la préfecture d’Ille -t-Vilaine, à Lycée Bréquigny.
“Lorsqu’un certain nombre de cas sont supérieurs à ce qu’il ne devrait, nous commençons ces opérations de vaccination”, a déclaré le ministre en charge de la santé Yannick Neuder, qui est venu à Rennes pour l’occasion début mars.
Nouvelles obligations vaccinales depuis le 1er janvier
Les infections bactériennes dues au méningocoque peuvent provoquer une méningite ou une septicémie, et parfois l’arthrite ou les formes avec des symptômes gastro-intestinaux. Très grave, ils peuvent entraîner du décès dans 10 à 12% des cas et des conséquences dans 20 à 25% des cas.
La vaccination des nourrissons mais aussi des adolescents et parfois des jeunes adultes est cruciale, a réaffirmé l’agence de santé. Depuis le 1er janvier, la vaccination des nourrissons contre Meningococcus B et ACWY Meningococcal est obligatoire. Parmi les adolescents, une dose de rappel contre A, C, W et y est maintenant recommandée entre 11 et 14 ans, avec une capture possible jusqu’à 24 ans.
Depuis la cessation des mesures de santé liées au CoVVI-19, des infections graves dans les Méningocoques ont connu un rebond sans précédent en France. En 2024, 615 cas ont été déclarés, un record depuis 2010.