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On pourrait à peine dire que Mark Carney connaît un bon début de campagne électorale: l’inexpérience du chef libéral se reflète dans chacun de ses points de presse, qui doivent faire des sueurs froids aux habitants de son équipe.
Justin Trudeau était devenu très bon à sa manière au fil des ans dans cet exercice, c’est-à-dire qu’il n’a jamais échoué parce qu’il maîtrisait le langage du bois comme non un! Au contraire, Mark Carney ne semble pas être sûr de ce qu’il va dire, et pas seulement en français. Il l’a prouvé mardi en confondant les meurtres de Polytechnic et Concordia lorsqu’il parlait de son candidat Nathalie Provost (qu’il a renommé “Pronovost”), survivant de Poly.
Une erreur qu’il a dit qu’il regrettait “beaucoup” mercredi, affirmant que “les horreurs du 6 décembre à Polytechnique sont toujours avec nous”. Mais rien à contrecarrer l’impression que sa connaissance du Québec est aussi limitée que son français.
Mark Carney a également dû se défendre mercredi pour avoir utilisé un paradis fiscal (aux Bermudes) pour deux fonds d’investissement verts qu’il a chaisés lorsqu’il était à la tête de Brookfield Asset Management. La manœuvre est complètement légale, mais reste évidemment discutable au niveau éthique. Selon le Premier ministre sortant, il a été utilisé pour maximiser les rendements des investisseurs institutionnels tels que la Caisse de Dépôt et placement du Québec et le régime de retraite pour les enseignants de l’Ontario. Les bénéficiaires de ces fonds doivent payer des impôts, et ils le font au Canada, a déclaré Mark Carney.
Nous comprenons la logique de l’investissement en vue de maximiser les bénéfices et les répercussions, d’accord, mais la politique active est également une question de perception. Cependant, le fichier polytechnique (qui soulève des doutes quant à sa sensibilité par rapport au Québec) et celui des Bermudes (ce qui le fait douter de son désir de lutter contre l’évasion fiscale) sert le chef libéral. Son équipe doit au moins se féliciter qu’il a choisi de faire campagne aussi court que possible …
La figure
65 ans
Pierre Hairyvre promet qu’il maintiendra l’âge de la retraite à 65 ans s’il est élu. Nous ne noterons pas toutes les fois où quelqu’un promet le statu quo à quelque chose, bien sûr, mais il convient de se rappeler ici que Pierre Hairy faisait partie du gouvernement Harper qui avait décidé de lever le seuil à 67 ans (les libéraux de Justin Trudeau ramenaient tout à 65 ans avant l’entrée en vigueur de la mesure). Le programme conservateur prévoit également d’augmenter le montant de base à partir de 34 000 $ parmi lesquels les personnes âgées qui travaillent doivent payer des impôts et permettre des contributions à un REER jusqu’à 73 ans (plutôt que 71 ans).
La citation du jour
“Je ne fais pas confiance [à Pierre Poilievre]Mais nous savons qui c’est. M. Carney, j’ai l’impression que nous [le] Découvrez jour après jour. »»
-La chef de blocage Yves-François Blanchet dans une interview à 98,5, lorsqu’on lui a demandé qui était le “moins pire” entre le chef conservateur et le chef libéral.
Le baromêtre
👍 Vers le haut
Nous ne savons pas comment qualifier le geste, mais notez l’honnêteté du candidat vert Dylan Perceval-Maxwell, qui a ajouté une ligne sur ses signes électoraux pour encourager les électeurs à voter … pour le libéral Steven Guilbeault, l’ancien ministre de l’environnement et du changement climatique et un candidat comme lui à Laurier-Sainte-Marie. Nous pouvons lire sur les signes du candidat vert un post-scriptum (P.-S.) qui dit que “Voter pour Steven Guilbeault vote également Green!” ». Ce n’est probablement pas le genre d’initiative qui attire beaucoup de votes, mais il reçoit quelques points pour le divertissement.
👎 Déclinant
Mis à part les questions que la bévue de Mark Carney sur Polytechnique soulève sur sa campagne (voir Notebook), les réactions de Yves-François Blanchet et Jagmeet Singh n’étaient pas particulièrement édifiantes. Le chef néo-démocratique a vu “la preuve que Mark Carney ne prend pas la violence contre les femmes au sérieux”, tandis que son homologue bloqueur a jugé bon de parler au nom de Nathalie Provost – un survivant du drame de 1989 et de la candidate libérale pour ces élections qu’elle “doit réaliser qu’elle est peut-être instrumentalisée par les libéraux”. En parlant d’instrumentalisation …