WHite réside aux êtres chers afin de ne pas les offenser, de petits embellissements d’une plus grande ou moindre importance pour les curriculum vitae, des techniques de marketing pour attirer les clients, un grand mensonge: nous nous menons à nous-mêmes et nous nous sommes menti, tout le temps. Bella DePaulo et ses collègues de l’Université de Virginie ont estimé en 1996 que nous allons en moyenne une ou deux fois par jour.
La même étude réalisée aujourd’hui signalerait sans aucun doute un nombre beaucoup plus élevé de mensonges. Il est désormais possible, grâce à l’intelligence artificielle, de créer des vidéos de situations invraisemblables, des fesses profondes montrant par exemple le président américain Donald Trump embrassant les pieds d’Elon Musk ou le président français Emmanuel Macron expliquant comment faire des nattes.
Pendant des années, la recherche neuroscientifique visait à démasquer le mensonge, d’abord en suivant la façon dont on transpire quand il mente, avec le célèbre détecteur de mensonge. Ensuite, avec des techniques de plus en plus sophistiquées qui analysent le stress dans la voix ou l’activité cérébrale d’un menteur.
De plus, alors que les enfants grandissent en pensant que, comme Pinocchio, leur nez va plus longtemps lorsqu’ils mentent, les adultes ignorent qu’en regardant leur interlocuteur dans les yeux, ils peuvent vérifier la véracité de ce qu’ils leur disent. De nombreuses études, comme une récente de Valentin Foucher et Anke Huckauf, ont montré que la taille des élèves a tendance à varier quand on se trouve.
Dilatation pupillaire, langue étrangère
Les auteurs ont enregistré une dilatation pupillaire dans trois conditions: lorsque le sujet parlait honnêtement, lorsque le sujet cachait des faits et lorsque le sujet mentait. Sans relâche, la dilatation des pupilles, qui reflète l’effort cognitif, est nettement plus grande lors du mensonge que lorsque vous dites la vérité ou tentant de la cacher, car le mensonge est ce qui exige le plus d’attention du sujet.
Mais en plus de cela, il existe une autre façon de démasquer les mensonges facilement. Demandez au menteur de parler dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle. C’est ce que Yoella Bereby-Meyer de l’Université du Néguev (Israël) et ses collègues des universités de Chicago, Amsterdam, Pompeu-Fabra (Barcelone) et Catalogne ont fait en demandant aux sujets de se situer dans une langue étrangère contre leur langue maternelle: en hébreu, en coréen, en espagnol ou en anglais.
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