Nous n’avons jamais vu Pierre Hairy Smile autant qu’au cours des dernières semaines, mais c’est une stratégie de campagne électorale plus que le reflet de la satisfaction générale à l’égard de sa situation. Si la population confirme lundi ce que les sondages disent depuis des semaines, il sera reconnu comme le chef du parti qui aura échappé à la plus grande balle de l’histoire – ou, enfin, disons qu’il aura sous-performé de manière spectaculaire.
Ce ne serait pas entièrement de sa faute, dans la mesure où Pierre Hairyre faisait face à une tempête inattendue et que les soutiens des conservateurs sont restés élevés à travers tout cela. En général, il a adopté un ton moins belliqueux dans la campagne que celui qu’il présente à la Chambre des communes.
Mais il n’a jamais semblé trouver la bonne façon de s’inscrire dans le contexte de la crise. Après avoir passé deux ans au sommet des enquêtes avec un discours sommaire – qui a été résumé que Justin Trudeau était mauvais, qu’il était cher et ne valait pas le prix, qu’il était nécessaire de réduire les impôts, de construire des logements, de combattre le crime et d’abolir la taxe sur le carbone -, Pierre Hairyis est restée accrochée aux mêmes thèmes, avec quelques variations. Il a essentiellement remplacé le nom de Justin Trudeau par celui de Mark Carney et a mentionné les menaces de Trump pour justifier la pertinence des propositions conservatrices. Des ajustements minimaux, qui ne l’ont évidemment pas convaincu.
Deux éléments ont également surpris. Alors que les conservateurs se préparent depuis deux ans pour prendre le pouvoir, ils ont attendu à la toute fin de la campagne pour présenter une plate-forme étonnamment mince (30 pages au lieu des 170 en 2021, la constante étant le nombre de photos du chef dans les deux documents) et un cadre financier qui n’est pas très détaillé et mal soutenu. Surtout: pourquoi Pierre Poilievre a-t-elle passé la majeure partie de la campagne seule sur scène, sans jamais présenter son éventuelle équipe économique (entre autres)? Mystère.