Nous n’allons pas pleurer le sort de ces filles et fils des classes supérieures menacées d’expulsion de l’une des universités les plus chères du monde. Le fait demeure que la révocation de la certification qui permet à Harvard d’accueillir des étudiants étrangers, confirmés le 22 mai par le crayon non pointu qui agit comme secrétaire à la sécurité intérieure des États-Unis, fait partie d’une cabale bien orchestrée de l’administration Trump contre les universités américaines.
Cette attaque de molosse dans l’hypersalivation témoigne du mépris de cette administration envers la connaissance, la culture, la pensée critique. Bref, contre tout ce qui a permis Homo sapiens Arrêter d’avoir peur du feu et de sortir de votre grotte.
Il n’y a rien à réjouir. Mais l’affaiblissement de l’American Elite University Network, avec lequel les établissements de Québec ont du mal à rivaliser, est une opportunité historique. Ouvrez donc les portes et enrichissons l’environnement de l’Université du Québec, déjà après tout de bon calibre, de tous ces enseignants, étudiants et chercheurs à la recherche de nouveaux nids où déployer leurs ailes.
Parce qu’il y a actuellement aux États-Unis un désir parmi les chercheurs de chercher ailleurs. Au premier trimestre de 2025, les applications des scientifiques américains pour les offres d’emploi au Canada ont augmenté de 41% par rapport à la même période en 2024, selon une compilation de la revue scientifique Nature. Dans une enquête réalisée quelques semaines plus tôt, ses lecteurs stationnés aux États-Unis avaient exprimé leur désir de quitter ce pays dans une proportion de 75%, en particulier pour le Canada.
Dans une vision très, très courte (comme la manchette du lendemain), le gouvernement du Québec ignore la manne qui se trouve à la frontière.
Le ministre de l’immigration, Jean-François Roberge, a plutôt gelé en février les admissions d’étudiants universitaires étrangers à 2024, déjà en baisse par rapport à l’année précédente. Raison: Les restrictions imposées par Ottawa (à la demande du Québec, en particulier) à l’admission de ces étudiants. À l’Université Laval, il y a une diminution de 59% des inscriptions internationales pour la prochaine session par rapport à l’automne dernier.
Le programme d’expérience du Québec (PEQ), qui a déjà été un bijou en tant que voie rapide à intégration rapide, avant les réformes de répétition, a été suspendu pendant plus de cinq mois pour faire place au certificat d’acceptation du Québec (le CAQ, cela n’est pas inventé), ce qui ajoute une couche aux 12 œuvres que le processus d’immigration pour les étudiants représente déjà. Le gouvernement a également retiré les leçons et les professeurs d’université de la liste des professionnels éligibles à un traitement d’immigration simplifié. Tant que faire!
Et le budget d’Eric Girard en 2024-2025 a approché un autre bâton dans les universités, en mars, par la congélation du financement public, tandis que leurs revenus sont déjà fortement accablés par les mesures de restriction de l’immigration.
En privant les universités québécères de leur capacité à recruter des étudiants, des chercheurs et des enseignants en dehors de nos frontières, l’État restreint le développement collectif du Québec. Étudiants étrangers, en particulier ceux de 2e ET 3e Les cycles représentent une source de financement considérable pour les universités, en plus de fournir une influence internationale inestimable. Ces élèves sont aussi souvent les professeurs de demain.
La connaissance va là où elle est donnée les moyens de ses ambitions. Huit des dix-huit prix Nobel Scientific pour les deux dernières années étaient des expatriés affiliés à une université à l’extérieur de leur pays, dont trois français. L’Union européenne a annoncé en mai un investissement de 500 millions d’euros (près de 800 millions de dollars) de 2025 à 2027 pour attirer des chercheurs, des enseignants et des étudiants qui voudront fuir le Trumpisme.
Le gouvernement Legault trouve plutôt des raisons d’être dans ses propres angoisses d’identité. Cependant, l’affirmation nationale du Québec passe par de solides établissements universitaires. À moins que cela ne lui ait une importance. Nous en prendrons note.