
C’était l’intention de la Chine que nous ne devrions plus jamais entendre parler de sa politique de 2025 et cessé de communiquer un plan aussi ambitieux que perturbateur. Fabriqué en Chine 2025, c’était comme un navire qui éteint son transpondeur lorsqu’il entre dans les eaux sensibles. Lancé par le gouvernement chinois au printemps 2015, la feuille de route visait à transformer la Chine, de géant industriel en une superpuissance mondiale de fabrication et des secteurs clés ciblés, de la biotechnologie et de nouveaux matériaux aux semi-conducteurs et aux véhicules électriques.
L’Académie chinoise de l’ingénierie avait fixé des objectifs précis, et les subventions de l’État se sont affrontées dans ces domaines, qui ont été marqués comme des priorités nationales. L’objectif était de localiser et de maximiser le savoir-faire et la production, dans le contexte des tensions géopolitiques croissantes.
Le gouvernement chinois était peu susceptible de faire le point sur la situation de 10 ans. En 2018, le plan Made in China 2025 était devenu un symbole de la menace posée par l’ascendant de la Chine, en particulier aux yeux des États-Unis. Le nouveau président américain Donald Trump avait annoncé ses premières sanctions tarifaires contre le pays le 22 mars 2018, le même jour que son administration avait publié un rapport sur les pratiques de Pékin qu’ils jugeaient injustes. Made in China 2025 a été citée 116 fois, même si les références au plan avaient disparu des discours et sites Web chinois officiels.
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