Ce texte rassemble une partie du contenu de notre newsletter santé, publiée le mardi à 16h.
Au revoir !
C’est avec beaucoup d’émotion que j’écris ce dernier rapport de santé. Après presque cinq années à la tête du bureau des sciences et de la santé, précédées de vingt années en tant que journaliste indépendant pour Nouvellesle moment est venu pour moi de tirer ma révérence. Je reste profondément attaché à ce grand magazine qui occupe une place unique dans l’univers médiatique. Je suis fier d’y avoir contribué et je remercie du fond du cœur mes patrons et mes collègues, qui n’ont jamais sacrifié la profondeur et la qualité de l’information malgré les vents contraires qui secouent notre société.
Le bulletin santé Nouvelles ne disparaît pas, et le magazine continuera également à vous informer sur les questions de science et de santé avec toute la pertinence, la clarté et la rigueur auxquelles vous êtes habitués, grâce à une solide équipe de journalistes et d’experts collaborateurs.
Personnellement, après avoir rédigé plus de 1 500 rapports et chroniques, je ressens le besoin de m’affranchir de la barrière du clavier pour transmettre l’information autrement, en facilitant le dialogue en personne entre les scientifiques et les autres acteurs du domaine. société sur des questions qui nous concernent tous. Je consacrerai notamment plus de temps à faire grandir le Centre Déclic, mon bébé né juste avant la pandémie. Cet organisme à but non lucratif soutenu par le Fonds de la recherche du Québec organise des rencontres entre les scientifiques et la population, animées par des professionnels de la vulgarisation, dans les bibliothèques publiques, les organismes communautaires ou ailleurs partout au Québec. La formule suscite beaucoup d’intérêt et donne lieu à de merveilleux échanges. Se parler, ça fait tellement du bien !
Chers lecteurs, merci de m’avoir lu toutes ces années. Je vous souhaite le meilleur pour l’avenir et vous confie à mes fantastiques collègues.
Au plaisir de vous rencontrer en personne,
Valérie
Le jargon
Pseudoéphédrine
Cette substance qui agit sur le cerveau est utilisée comme décongestionnant nasal. Il entre dans la composition de plusieurs médicaments contre le rhume en vente libre, comme le Tylenol Sinus ou le Sudafed Sinus. Il peut provoquer des effets secondaires très rares mais très graves, comme des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux ou des troubles psychiatriques. Par ailleurs, en France, depuis décembre, les médicaments contenant de la pseudoéphédrine ne sont disponibles que sur ordonnance.
Dans tous les cas, sachez que ces médicaments ne font pas disparaître le rhume plus rapidement : ils vont, au mieux, atténuer un peu les symptômes. Ils sont déconseillés aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes souffrant de problèmes cardiaques. Le lavage nasal à l’eau salée est une alternative sûre.
Outre ses effets secondaires, la pseudoéphédrine présente un autre inconvénient majeur : elle peut être utilisée pour fabriquer de la méthamphétamine, une drogue puissante. C’est pour cette raison qu’au Canada, les médicaments dont elle est le seul ingrédient actif ou qui en contiennent une grande quantité ne sont disponibles qu’en vente libre dans les pharmacies, et Santé Canada a interdit la vente de produits naturels contenant cette molécule en mai dernier.
Les données
2,2 millionss
C’est le nombre de nouveaux cas de diabète de type 2 provoqués par la consommation de boissons sucrées survenus en 2020 dans 184 pays, estiment des chercheurs américains dans une étude publiée dans Médecine naturelle. Cette année-là, les boissons sucrées ont également causé 1,2 million de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires dans ces pays, qui regroupent la quasi-totalité de la population mondiale. Au total, les boissons sucrées représentent donc un fardeau énorme, puisqu’elles sont à l’origine de près de 10 % des cas de diabète dans le monde et de plus de 3 % des maladies cardiovasculaires, selon les chercheurs.
L’Afrique subsaharienne et l’Amérique latine sont proportionnellement les deux régions les plus touchées par les effets nocifs des boissons sucrées, avec respectivement un cas de diabète sur cinq et un cas sur quatre qui leur sont imputables. Ce fléau frappe davantage les hommes que les femmes, les jeunes que les personnes âgées, et les citadins en souffrent davantage que ceux vivant à la campagne, montre l’étude. Entre 1990 et 2020, la proportion de la population touchée a explosé en Afrique subsaharienne, alors qu’elle tend à se stabiliser en Amérique latine. Selon les chercheurs, des politiques agressives peuvent enrayer ce grave problème, mais le puissant lobby de l’industrie des boissons sucrées entrave considérablement les efforts.
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